Bien qu'aujourd'hui encore en cryostase, le webzine grrrndzero est toujours là. Il reprend des forces et pourra bientôt battre la campagne comme un fier animal béat courant après ses nouvelles passions éphémères.

La section imagerie rassemble principalement les vidéos de concert de concerts passés. Le plan est de développer un peu cette zone. Qui sait la webdoc-fiction-témoignage-interactif-big-data sur la vie quotidienne de Grrrnd Zero « Tout pour La Cause rien pour les Autres - saison 1 : Crust beer et lingerie fine » sortira peut-être un jour. Et pourquoi pas un live stream de nos sessions cuisine ou du chantier ?

On va essayer de rassembler des liens à la cool dans cette section là aussi. Des sites qu'on aime bien, des projets qu'on jalouse, des trucs à lire à notre place, des images rigolades, ce genre de choses là.  

Les archives chaos sont les archives de TOUT le site depuis les début de gz, par ordre de publication.
Quelques trucs se sont peut-être perdus entre les différentes version du web, mais sinon on archive méthodiquement et tu peux tout explorer.

 

 

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GHETTOBLASTER


Mars 1964, Londres.

Millie Small, petite jamaïcaine de 16 ans, semi-star dans son île natale (elle a déja sorti plusieurs disques) enregistre un morceau, 'My Boy Lollipop', qui fera date dans l'Histoire de la musique (comme le sourire de Millie dans l'Histoire de la chirurgie dentaire).
C'est en effet la première incursion du ska en Europe, et c'est l'Angleterre, répercussion colonialiste oblige, qui sera touchée.
Fraicheur, naïveté, pull en V et mélodie imparable. Tout était dit en 01'53".
L'Angleterre ne s'en relèvera pas, et c'est le monde entier qui souffrira par la suite.



Grids

grids

GRIDS Kansas – LP

Permanent records/Lunchbox records

Il faut bien reconnaître que lorsque l'on apprécie un tant soit peu la dissonance bien placée et les musiques peu festives, il est des époques plus agréables que d'autres. Comme l'époque présente par exemple, où tout bon amateur de noise peut se réjouir d'une certaine vitalité de la création.

La « nouvelle » scène étatsunienne se débrouille plutôt bien et l'on sent poindre une certaine effervescence, mise en avant par de joyeux drilles tels que Pissed Jeans, Hawks, Stnnng, Pygmy Shrews ou autres Drunkdriver.

Grids partage avec ces derniers un certain amour du bruit, de la distortion à outrance, du chaos. Mais là s'arrête la comparaison, car Grids a l'avantage énorme de savoir malgré tout écrire des chansons, de donner vie à ce chaos, en choisissant une voie moins extrême, mais surtout mieux construite. Après une première production en 2010, White Walls, un peu décevante, Grids remet en avant sur Kansas ce qui leur avait si bien réussi auparavant: un sens génialissime de l'organisation du bruit. Car si les guitares bourrées d'effets peuvent parfois donner une impression de chaos, le tout est parfaitement maitrisé. La basse et la batterie restent droites, froides, martiales parfois, s'enfonçant régulièrement dans un bourbier malsain, et laissant libre cours à une guitare faussement bordélique qui sait retourner à ses bases mélodiques, donnant un poil de souffle à l'ensemble. La voix scandée parfait totalement le tout. Noise, rock, résolument punk dans l'approche et la manière, cet album apporte un sursaut de sauvagerie et d'énergie qui manque à d'autres. Je me souviens avoir échangé quelques mails avec un membre du groupe qui semblait s'intéresser à la « scène » européenne. Rien que de très sympathique il est vrai, mais marque importante d'une véritable envie de se nourrir de sons et d'influences, laissant libre cours à une volonté de créer et d'innover sans tomber dans la redite. Je ne saurais trop vous conseiller une écoute attentive tant le disque, sans être surproduit, loin de là, fourmille de subtilités et de trouvailles bruitistes. Un vrai bonheur qui laisse espérer une tournée européenne. En revanche oubliez toute velléité consumériste, vous n'aurez finalement aucune chance de posséder l'objet, pressé à 100 exemplaires seulement, mais disponible gratuitement sur le site du groupe. Quand je vous dis qu'ils ont tout compris...

 

Grids - Locals

De la pop

costume

Le premier album de Pill Wonder est sorti cette année, il s'appelle "Surf/Jungle", un nom fort bien choisi tant leur musique exsude toute la tropicalité (ça fait longtemps qu'on l'avait pas entendu, ce mot) de l'Equateur et du Vénézuela réunis. En fait, les Pill Wonder viennent de Seattle, et on dirait qu'ils ont fait un pacte pour ressusciter infiniment l'esprit des Beach Boys à l'aune de la technologie lo-fi. En substance ce sont trois guitares nasillardes, deux batteries rudimentaires, des voix fausses mais décomplexées, des clochettes, et des tas de bruits enregistrés de faune humaine et animale.

pill wonder - gone to the market

pill wonder - wishing whale

et le tigre est en toi ! :

pill wonder - what we know

et une jolie reprise de Guided by Voices : 

pill wonder - my valuable haunting knife

La vie à Grnd Gerlande - 3 :Pan Pan Pan


Arnaud Emerald, Thibault Sapphire et Jonathan Gold n’habitaient pas new york dans les annees 70. Et pourtant, à la vue de cette video de Pan pan pan en concert a la miroiterie cet été, on s’y croirait. J'avoue avoir fait l'expérience de leur musique régulièrement a travers le sol de notre local de répète (ils répètent juste en dessous). Seulement, depuis leur arrivée dans les locaux où ils jouaient du post rock atmospherique improvisé -ouch!-, le son du groupe a muté en une sorte de house, post punk ultra répétitif super joussif. Pour preuve, j’ai cru m'entendre sur le seul titre en écoute de leur myspace, un enregistrement d’après concert, pas de Pan pan pan, juste une petite meute de 20 personnes en train de crier (chercher la voix d enfant en train de muer!). Ils viennent aussi d'enregistrer un disque à Grnd Gerland.
http://vimeo.com/15223531



Pan Pan Pan @ La miroiterie from raymond on Vimeo.


Et aussi un autre morceau live, à écouter au casque pour bien en saisir toute la Puissance :

Pan pan pan - Noix de Coco (live)
 

L'apocalypse souriant

don vito

Les membres de Don Vito viennent de Leipzig et forment un trio spontané, concis, dense et turbulent. Leur dernier disque s'appelle IV*, navigue avec dextérité entre structure et chaos, comporte dix morceaux et dure le temps de fumer une clope et demie. C'est habile comme du math rock, féroce comme du punk, débordant comme du free jazz, et ça donne envie de danser comme une patate.


Don Vito - Jean Luc Cora


Don Vito - Banana


Don Vito - Mihaha


On peut acheter le vinyle de IV ici (ils offrent le cd en bonus).
Ils joueront à Lyon fin mars.

*Le précédent, III, était sorti sur Gaffer Records, label hébergé à Grnd Gerland. On peut le commander .

Unsane

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Lorsque, perdu dans l'écoute boulimique de quelques nouveautés, se rappelle à mon bon souvenir l'époque lointaine ou j'écrivais pour des fanzines, papier j'entends, l'idée démente de récrire sur la musique me revient. Acte d'autant plus inconscient qu'à titre personnel lire sur la musique est une chose qui m'ennuie. Je sais, c'est étrange mais c'est ainsi. Commencer par une chronique d'UNSANE me paraît dans ce contexte être une bonne idée: nouveauté et continuité sont les meilleures amies du monde.

La nouveauté concerne 3 titres dont la particularité est de n'exister que sur format numérique. 3 inédits, en vente sur le site web développé, entre autres, par 2 membres du groupe : Coextinction Recordings, étrange concept web porté par Chris Spencer et Dave Curran, mais aussi James Paradise et Andrew Schneider. La famille en quelque sorte. L'intérêt d'un tel site et d'un format uniquement web me laisse un peu perplexe. Faire payer des titres numériques me dérange. Vous aurez compris cependant qu'en 24 heures les titres se trouvaient sur toutes les bonnes pages web. A vous de voir donc.

La continuité elle, se trouve dans la musique. Parce que le groupe n'invente RIEN sur ces trois morceaux, et c'est pour ça qu'ils sont si jouissifs. Basse énorme, guitare bluesy saturée, rythmique en fonte, voix aussi écorchée que plombante. Du bonheur en barre donc, et un son énorme. Unsane fait sa musique, qui à défaut d'être novatrice, n'appartient qu'à eux. Chose suffisamment rare pour être soulignée. Un seul bémol peut être sur le troisième titre, sorte d'instrumental mi « rock » mi « indus », qui n'est pas sans rappeler le dernier titre du Visqueen, dernier «vrai» album en date, où ces trois titres n'auraient d'ailleurs pas dépareillé. Une instru donc, qui marque soit une nouvelle passion du groupe pour quelques sonorités post-apocalyptiques, soit l'envie de torcher rapido un troisième morceau histoire de faire bonne figure. C'est selon votre humeur.

Mais qu'on se le dise, cela reste tout simplement excellent, très très au dessus d'une grande partie des sorties du moment, ce qui fera plaisir aux gérontophiles.

Unsane - Pigeon


grippe et pachydermie



Chief Stephen Osita Osadebe était un grand chanteur nigérian qui, pendant quarante ans, avec son groupe His Nigeria Sound Makers International, a brassé musique highlife, rumba, calypso et plein d'autres trucs qui donnent bonne mine. "Onuigbo"  est le tube international de ma chambre, et quand Osadebe se met à chanter, on dirait un vieil éléphant enrhumé.


Chief Stephen Osita Osadebe & His Nigeria Sound Makers International - Onuigbo

osadebe


souvent le monde n'est pas ce qu'il parait

jorisleptitdude


Les lourds rideaux de velours rouge de la Black Lodge dans la cruciale série Twin Peaks de ce bon vieux chantre de la méditation transcendantale qu'est David Lynch laissent à penser que cette étrange pièce labyrinthique et flippante où des nains atypiques fredonnent en verlan littéral serait une représentation de l'envers du décor du réel. Ou de la zone même du cerveau où se joue cette angoisse primale, que rien ne soit comme on le perçoit, que chaque individu au sourire bienveillant s'avère un ignoble croquemitaine, que d'intenses conspirations mondiales se trament secrètement dans quelque bureau du dernier étage d'un immeuble anonyme ou dans les arrière-salles de clubs chics ou encore dans des caves avec Laurence Ferrari et Laurence Parisot et le patron de Total portant des robes de bure et des capuches super-grandes en payant leur tribut à un quelconque démon issu d'un cercle avancé des enfers.

C'est parfois pareil avec un bête disque de rock. Oui, du rock. Rien que de l'écrire, mes doigts brûlent et mon thermomètre à scrupules grimpe dans le rouge. Tu l'écoutes vite fait et pas grand chose ne retient ton attention. Et puis, peut-être que d'y revenir permet de débloquer certains freins psychiques et qu'il finit par toucher certaines parois secrètes de ton esprit, bien planquées. Que tu t'éveilles à une autre compréhension. Et qu'il devient difficile de décrocher. C'est mon cas avec Bruise Constellation, premier LP en date de Circle Pit. Rappelons au monde incrédule que le Circle pit est une danse virile au cours de laquelle les participants courent en cercle sur un rythme rapide durant les concerts punk-hardcore, metalcore, et trash-metal :

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Circle Pit est un duo (accompagné d'une batteuse en concert) qui vient de Sydney en Australie, et rien que de les voir en photo donne envie de sortir nu dans la rue un soir de novembre pour se jeter dans la première fontaine tant eux aussi font monter la température (Ok, ils sont presque trop beaux pour pas être des gros poseurs. C'est énervant.). Découverts grâce, ou à cause de Ratcharge (zine punk lyonnais ou presque) et Freakout ( autre zine punk collectif lyonnais. Lisez-le ! ), qui chroniquaient leur premier et fantastique 7", bien plus punk et cra-cra, sorti sur le chouette label DIY Rip Society, australien lui aussi ( qui sort avec passion des disques d'autres groupes du même coin, notamment Zond et Royal Headache).
Ils en ont fait du chemin entre-temps les petits, puisque tout en préparant la sortie d'un nouveau 7" sur ce même label, les voilà qui sortent ce LP formidable chez Siltbreeze ( tranquillement un des meilleurs labels du monde, qui a sorti entre autres des disques de The Dead C, Puffy Areolas, Charalambides, Ratas del Vaticano, Guided By Voices, US Girls, ok ça va, j'arrête ).

Ces deux loulous sont à cheval sur un bourricot qui pourrait sentir le réchauffé et la fin de parcours, et pourtant. J'y entends des résurgences glam ou classic rock, des trucs un peu sexy des Rolling Stones, du T-Rex aussi. Ça ressemble aussi un peu à Royal Trux, ce vieux groupe indie de gens complètement barrés, qui comportait également un duo mixte et sexy. J'arrive pas vraiment à capter de quoi parle le groupe dans ses chansons, mais si vous voulez mon avis, ce disque sent le sexe à plein nez, du sexe cru qui n'a pas peur de se raconter, ces moments où quelque chose se passe avec ton/ta/tes partenaires que tu ne peux pas forcément expliquer, une complicité, une certaine forme d'engagement, de dévotion. Bref. Tu vois le tableau ? Les deux chantent et se répondent, avec la passion plutôt que la technique, les riffs claudiquent, la batterie est minimale, parfois à côté de la plaque, mais ça sonne pas faux. Ces chansons tiennent à pas grand-chose, et ont ce côté sec et dépouillé, bien in your face, qui les rend d'autant plus attachantes.

Le groupe prend son temps, et ne te livre ses tubes les plus évidents qu'après quelques morceaux. C'est pas autant le gros défouloir de leur premier 7", et ça perd en urgence et en violence ce que ça gagne en langueur avec son petit côté insidieux. C'est un peu plus clean pour le son aussi, et c'est pas dommage finalement, on entend les chants hyper distinctement et ça vaut plutôt le coup. Le début comme la fin du disque sont timides. Première baffe après quelques écoutes, l'enchaînement "Infinity" et "Hurricane". La première est une chanson down-tempo, laid-back, plutôt tranquille, une chanson de répit et d'amour après la guerre, chantée d'une voix sensuelle par l'élément masculin. Bien. La deuxième est une bombe et comme son nom l'indique, elle fait pas de prisonniers en emportant tout sur son passage, petit riff en or qui court après la batterie, les voix qui se parlent, s'écrasent et se complètent, agressives, avec cette fille qui chante vraiment à l'arraché et qui cherche pas à faire du joli. Oui.

Le reste est à l'avenant et coule tout seul après quelques écoutes. Globalement l'album ressemble de loin à une suite lancinante et hypnotique, la fusion des divers éléments tendant à prendre l'auditeur dans un piège tout à fait séduisant.  Y a bien quelques moments en-dessous, et on a sans doute pas affaire à un disque ultime ou à un quelconque chef-d'oeuvre, non, je le vis plutôt comme un disque de route, un disque de tous les jours quoi, qui te pousse et te porte, un disque passioné. "Shallow Grave" est une chanson poignante, retenue, qui curieusement donne envie de foncer dans le tas. Et d'aller voir derrière ces lourds rideaux de velours rouge si quelque chose de différent n'aurait pas échappé à notre regard blasé par la froide banalité d'un monde où tout ne fait que circuler.

Circle Pit - Infinity

Circle Pit - Hurricane

Circle Pit - Shallow Grave

Et aussi un morceau issu du premier 7". A l'époque il était encore possible de confondre avec un groupe de no-wave, avec un son du garage de ton papa au chômage. Les enfants chantent, se lèchent les oreilles et font la sarabande en picolant du mauvais bourbon :

Circle Pit - Everybody Left



En bonus dans "lire la suite", une bonne vidéo de poseurs pour le titre "Speed Limits"

Lire la suite : souvent le monde n'est pas ce qu'il parait

trash kit


mickeychapeau

Trash Kit
est un groupe pop punk mené par trois londoniennes qui tiennent à nous montrer à quel point elles ont écouté les Slits, les Raincoats et Erase Errata. Leur premier album (édité par Upset The Rythm) contient 17 titres et dure moins de 30 minutes, pendant lesquelles elles nous servent des voix fausses et enjouées qui se superposent approximativement, un peu de fingerpicking louchant vers l'afrique, et quelques éruptions vénères.


On passe un bon moment.

Trash Kit - Fame

Trash Kit -Cadets

Trash Kit - Bad Books



 

fraîcheur cyanure


feelingofjoris


Feeling of Love
est une formation bâtarde et macabre, blues punk velvetien tout décharné/cramé, pile poil à la frontière entre le crachat et la drogue. Herpès sonore de l'Est en trio à écouter sur les hauts-parleurs d'un chiotte délabré de Perrache un lundi vers 23h.


Leur dernier album s'appelle OK Judge Revival et comporte plusieurs pistes musicales de bon goût aux titres évocateurs ( Better than a Dog Detective, ou encore Respect Exotic Love ) et aux ambiances charpentées oscillant entre des gros tubes de blues-punk à synthétiseur et des titres bien lents et voûtés à l'odeur de sueur lysergique, bien velvetiens en diable. Miaou.

Encore une boulette fumante issue de la·Triple Grande Alliance de l'Orient de l'Europe Centrale

Feeling Of Love - Better than a Dog Detective
: ça c'est pour le côté garage incendiaire qui défonce tellement qu'on peut presque même plus dire qu'il s'agit de "garage". La première de l'album, du gros tube de déglingos qui fait saigner les gencives.

Feeling Of Love - Leader Of the Cops : et ça c'est la face plus sombre et spatiale de l'affaire. y en a qui voient du Velvet tout craché là-dedans. Ya quelques effluves de Spectrum/Spaceman 3 aussi. Mantra lysergique pour enfants retenus en garde à vue.

PS : Comme par hasard, Feeling of love joue à Grnd Gerland le 13 décembre prochain, voir rubrique agenda pour plus d'infos.



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