Bien qu'aujourd'hui encore en cryostase, le webzine grrrndzero est toujours là. Il reprend des forces et pourra bientôt battre la campagne comme un fier animal béat courant après ses nouvelles passions éphémères.

La section imagerie rassemble principalement les vidéos de concert de concerts passés. Le plan est de développer un peu cette zone. Qui sait la webdoc-fiction-témoignage-interactif-big-data sur la vie quotidienne de Grrrnd Zero « Tout pour La Cause rien pour les Autres - saison 1 : Crust beer et lingerie fine » sortira peut-être un jour. Et pourquoi pas un live stream de nos sessions cuisine ou du chantier ?

On va essayer de rassembler des liens à la cool dans cette section là aussi. Des sites qu'on aime bien, des projets qu'on jalouse, des trucs à lire à notre place, des images rigolades, ce genre de choses là.  

Les archives chaos sont les archives de TOUT le site depuis les début de gz, par ordre de publication.
Quelques trucs se sont peut-être perdus entre les différentes version du web, mais sinon on archive méthodiquement et tu peux tout explorer.

 

 

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The Ex - Catch my Shoe

the-ex-catch-my-shoe


Celles et ceux qui ont récemment vu The Ex en concert le savent déjà : le départ de G.W. Sok, chanteur historique du groupe, et son remplacement par Arnold De Boer (chanteur/guitariste de Zea et ami de longue date) n’ont pas eu de conséquences fondamentales sur la musique et l’esprit frondeur de The Ex.

Sur Catch My Shoe on retrouve les hollandais avec le même plaisir, celui d’un punk vindicatif lorgnant à la fois vers quelques musiques ethniques (essentiellement africaines comme sur Eyoleyo), une noise tendue, un tribalisme survolté et des escapades improvisées virulentes (le final fracassant de Bicycle Illusion). L’amateur pourra éventuellement être quelque peu refroidi par la trompette de l’italien Roy Paci donnant ça et là un côté plus festif à une musique que l’on préfèrera toujours colérique (ce qui est pourtant bien le cas sur l’excellent et introductif I Was The Pilot), mais The Ex arrive toujours à tirer son épingle du jeu. Ainsi Cold Weather Is Back navigue habilement entre mélancolie proche de l’esprit d’un vieil enregistrement de De Kift et montées en puissance colorées – cuivrées donc – puis martelées pour une séance de danse du ventre finale et enjouée.


Les nouveaux titres de The Ex sont souvent très longs, plus de six minutes, et ont tendance à reprendre cette structure bipartite allant de l’exposition chantée à l’explosion instrumentale. Seul Life Whining renoue avec la concision et un peu avec la colère directe et frontale d’Aural Guerilla. Katrin, derrière sa batterie, donne le rythme toujours aussi imparablement et elle a également droit à son habituel petit tour de piste au chant (Eyoleyo). Steve Albini est à nouveau à l’enregistrement, chez lui à Chicago, lequel enregistrement n’aura encore une fois duré que deux ou trois jours, et le son sec et dur concocté par le maître est bien évidemment à la hauteur (et pendant qu’on y est c’est Bob Weston qui s’est occupé du mastering).

On aura donc compris qu’il n’y a strictement rien de fondamentalement neuf dans ce vingt-quatrième album (??!) de The Ex, si ce n’est l’adjonction d’une troisième guitare – celle d’Arnold de Boer puisqu’il ne fait pas que chanter – offrant quelques belles parties à trois, le jeu du nouveau venu contrastant quelque peu avec celui de Terrie et d’Andy, plus tranché et plus dissonant (de plus les deux guitaristes « historiques » de The Ex sont passés à la guitare baryton après le départ du groupe en 2002 du bassiste Luc Ex et l’épisode Rozemarie Heggen à la contrebasse). On note également un chant à l’occasion un peu plus mélodique et moins scandé (Three Float et 24 Problems, sans aucun doute le meilleur titre de l’album) mais la couleur générale de The Ex n’est en rien bouleversée. On est en terrain plus que connu et ce qui sauve Catch My Shoe de la révérence polie pour les grands anciens c’est le niveau qualitativement supérieur de l’écriture. Et puis aussi, avouons-le, le fait que Catch My Shoe est le premier album studio de The Ex depuis pas moins de six années. En clair on commençait à être sérieusement en manque !


The Ex - 24 Problems

The Ex - Eoleyo


The Ex - Life Whining


Catch My Shoe est publié par le groupe lui-même sur son propre label (10 euros port compris pour un CD, 17 euros pour un vinyle à cause des frais d'envoi). Pour celles et ceux qui se font du souci pour G.W. Sok, quelques bonnes nouvelles : notre homme va bien. Il a rejoint le groupe toulousain (!?!) Cannibales & Vahinés, et on a pu l'apercevoir aux côtés de ZU et Two Pin Din, le groupe d'Andy Kerr (le premier guitariste de NoMeansNo) et Wilf Plum (ex batteur de Dog Faced Hermans, désormais dans Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp). Il participe également à Detective Instinct, projet de Oli Heffernan regroupant aussi les petits gars de Trumans Water, Jad Fair, Mike Watt... Toute une série de EPs est déjà sortie sur Sickroom et un album est prévu pour plus tard sur African Tape.

Pajo


David Pajo
a fondé un groupe important (Slint), puis fait de l'intérim dans beaucoup de groupes (Tortoise, Royal Trux, Stereolab...), trop de groupes (Yeah Yeah Yeahs, Interpol : il faut bien payer son loyer). Il sort aussi pas mal de disques en solo. Après s'être appelé Aerial M ou Papa M, il s'est mis à jouer sous son nom, Pajo, et a récemment enregistré un album de reprises des Misfits, "Scream with me". La plupart de ses enregistrement sont instrumentaux, mais quand il se met à chanter, on pense à la fois à Elliott Smith, Bill Callahan et Palace Brothers, dont il a participé aux premiers albums.


Les fans des Misfits hurleront surement à l'hérésie mais je suis une fille sensible et ceci m'émeut:

Pajo - where eagles dare


Pajo - angelfuck


Un morceau plus vieux, issu de sa période post rock, juste après Slint :

Aerial M - Wedding Song N° 3 (M is..., 1997)

Encore un autre, de la folk pastorale :

Papa M - Knocking the Casket (Live from a Shark Cage, 1999)

retro_87

La vie à Grnd Gerlande - 2 : Les clips de la honte


A Grnd Gerland, il se trame plein de belles choses au delà des concerts (Cf la rubrique "Constellation", qu'on devrait un peu remettre à jour).


Il arrive aussi qu'il se passe des trucs dont on peut plus difficilement retirer de la fierté. Nous en exposerons aujourd'hui deux catégories :

1 - "On était pas au courant"

Exemple type : Théoriquement, quand quelqu'un veut utiliser le lieu, il doit nous le demander. La décision est prise collectivement, lors de réunions hebdomadaires interminables. Dans la pratique, il suffit parfois de connaître vaguement un pote d'un pote qui a un bureau à Grnd et l'accès à quelques clés. C'est à peu près ainsi que Jukebox Club (rien que le nom fait penser à une soirée organisée par Béatrice Ardisson), un groupe de variète-rock dansante H&M, s'est retrouvé à immortaliser sa musique en images dans notre quartier général :

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Prenons garde, ils ont déjà un nouveau projet au nom tout aussi inspiré, Princess Galaxy. On songe à murer toutes les entrées pour être certains qu'ils ne reviendront pas.

2- "On pensait pouvoir leur faire confiance"

Exemple type : Quand les copains de Clara Clara (qui répètent à Grnd Gerland) nous disent qu'un gars voudrait tourner un clip pour eux rue pré gaudry, on est d'accord, on est même enthousiastes. Mais quand on voit le résultat, c'est la totale : un clip en 3D, des effets spéciaux FR3 Auvergne, une fille qui erre à côté du groupe avec une moue blasée, écrasant du talon des cds en morceaux qui trainent par terre... C'est moche, c'est prétentieux, c'est un cauchemar visuel total. Les pauvres Clara Clara tentent de cacher cette vidéo, mais il faut bien les faire payer :

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Heureusement, ils ont aussi des bons clips, mais on va en rester là pour cette fois.

les anglais, le recyclage et l'oubli

main mia


Depuis quelques mois, j'habite avec un individu insolite qui passe pas mal de (bonne) musique dans le salon. Entre les obscureries noise, le punk et la musique de kebab, un tube contrastant avec le reste revient régulièrement :


M.I.A - Paper Planes

Au final, j'ai dû concéder que l'agaçante anglo-pakistanaise n'a pas complètement cessé de faire de la musique fort efficace pour onduler du boule après son premier album.

En voulant partager ma "découverte", j'ai constaté qu'en fait cette chanson (sortie il y a bien deux ans) a déjà envahi les moindres recoins du monde libre, retentissant aussi bien dans des blockbusters débiles que dans les bals d'étudiants. J'ai surtout pu remarquer avec une légère angoisse que très peu de personnes de moins de 25 ans pouvaient identifier le sample autour duquel tout le morceau est construit.  Voici donc l'original, grand morceau de reggae mutant que je pensais immortel, tiré de l'album Combat Rock de The Clash.


The Clash - Straight To Hell
 

Very serious underground music


A une époque, on trouvait sur tous les disques distribués par Tripsichord une étiquette collée par le distributeur, avec inscrit un style, un qualificatif des plus adéquats qui soit. Je ne m'étendrais pas sur le fameux "very serious underground music" inscrits sur les disques du label Prohibited, quoique je sois pas sûr que ce soit l'idée du distributeur... Ce dont je me souviens, c'est qu'il y avait inscrit "intelligent hardcore" sur le deuxième album de Condense... Et bien, justement, ce n'est pas de choses intelligentes dont il est question aujourd'hui puisqu'on va parler des Donnas :

The_Donnas_-_Spend_the_Night

Alors que je commençais à me faire à ce rythme de vacancier, mois d'aout peinard à Lyon etc... le hasard de la glande estivale à voulu que je me réécoute ces deux 45 que j'avais choppé lorsque je bossais dans unes de nos chères radios locales, où l'on peut parfois bénéficier de privilèges (ou inconvénients selon les cas), du genre récupérer certains disques ou même objets dérivés, à faire gagner aux auditeurs. Certains programmateurs de radios de la ferarock en profitent même pour en revendre quelques uns chaque semaine pour arrondir les fin de mois; moi, comme un con, j'ai encore mon tee shirt de Cornu, mes bouchons d'oreilles Deftones, mon puzzle de voyage K's choice, des dizaines de cds plus ou moins merdiques, j'en passe et des meilleurs... et puis quand même, j'y viens enfin: mes 45 tours des Donnas.

Cet été (nan, pas celui-là, l'autre...), j'ai bien coincé sur ces deux titres, sortis sur major dégeu (les premiers disques sont sur Lookout ! si ça peut vous rassurer), certes, mais en tous cas, diablement efficaces. Enormes riffs racoleurs, beats entrainants, avec la cloche sur chaque croche s'il vous plait, et surperbes voix de jeunes femmes qui ont des choses à dire: "Take it off", " Backstage, there's no backstage for you", etc... Quand les nanas se mettent à la jeune beaufitude à l'américaine, quoi... on dirait la version féminine de Kiss. Quelle classe, j'vous jure ! Ces morceaux, à force de me les réécouter dans la bagnole, sur n'importe quel trajet, en rembobinant à chaque fois que c'était fini, j'ai fini par me les procurer sur un des ces trajets, en faisant une pause chez un des disquaires locaux, en disant bonjour avant de filer directement au rayon "girls" ou "riot grrrls" ou je sais plus quelle apellation à la con, en ésperant y trouver désésperement plus de morceaux de mes icônes du moment... un petit coup d'achat compulsif, ou de "thurstonite".

19 euros le 33t des Donnas, encore sur major, ça pourrait faire mal au cul s'il était mauvais ce disque. Mais non. Dès que je tombe dessus, pas ou mal rangé, entre Leonard Cohen et les Reactionnaries, je me sens bizarrement comme une adolescente hystérique gonfléé de testostérone, qui se maquille et se parfume, pour aller au collège en écoutant pour la première fois du rock'n'roll, un peu fm, certes, mais du rock'n'roll quand même.

A vous de voir avec TAKE IT OFF

Là, j'vous mets les paroles * pour que vous le chantiez en écoutant le mp3 :

THE DONNAS - TAKE IT OFF

Bon, évidement, après je m'aperçois qu'il est 8h20, que les enfants sont pas encore prêts, l'école est déjà ouverte donc je redescends rapidement de mes fantasmes non assouvis, mon  maquillage, mon sèche cheveu etc...  mais avouez, lecteurs et lectrices de Grrrnd Zero magazine, que c'est pas Animal Collective qui va vous donner des bouffées de chaleur pareilles !!!


Ok, vous auriez préféré un truc sur un machin plus intello??? Ok, en voilà un peu. Les hollandais de The Ex, ont sorti il y a quelques années (93?? de mémoire**), un  des albums les plus marquants de l'histoire du rock. "Mudbird shivers" ne paie pas de mine, comme ça, y' a des vrais refrains, ça chante, on retient des mélodies autres que celles chantées par Kat Ex, ou bien ces lignes de guitares noisy festives. Ce n'est peut être pas le meilleur album de The Ex, mais putain, il fait avancer les choses. Il fait cohabiter textes intéressants et refrains percutants qu'on chante sous la douche, rythmiques bruitistes hallucinantes ("red roper") etc... bref, ils proposent et amènent quelque chose. Et tout ça, grâce à quoi? à qui? Han Burhs, vocaliste invité sur ce disque, et sur tous les morceaux. Oubliez Mike Patton, mesdemoiselles. Oubliez Phil Milton, les gars. Han Burhs est le sauveur de la performance vocale ultime. J'en veux pour preuve ce disque avec The Ex, ainsi que les disques de son groupe, The Schismatics. Introuvables, même sur le net, Ebay, Gemm, etc... et, bon, voilà, je vous raconte pas encore une de mes journées d'été... mais bref, j'ai trouvé ce 45 chez Boul'dingue et j'en suis toujours pas revenu. Du prix non plus d'ailleurs.***

The Schismatics - Trigger Doom

schismatics

* Pour lire les paroles, cliquer sur "lire la suite"

**C'est Olivié de Grrrnd Zero qui a mon disque, depuis... 1999 (je dis ça de mémoire encore, excusez, mais je bosse là dessus en ce moment...)

*** 18 euros, mais acheté 10 car erreur du vendeur puisque "tous les 45 sont à 10 euros"...

Lire la suite : Very serious underground music

L'âge de raison

Qui n'a jamais suspecté son vieux voisin célibataire et grincheux de se filmer, une fois rentré du turbin, en train de danser le cha-cha-cha en sous-vêtements féminins?
L'idée paraît toujours comique, mais quand le vieux voisin en question s'avère être le baron secret de la pop lo-fi, c'est encore mieux.

Tonetta est le pseudo d'un Canadien qui se fait peu à peu connaître depuis deux ans grâce à la trentaine de clips qu'il a tournés dans son sous-sol. On l'y voit généralement très deshabillé, travesti, grimé, masqué, se déhanchant un peu trop langoureusement, comme des portraits de Cindy Sherman animés d'une énergie priapique. La première impression est donc mêlée d'amusement et d'effroi, surtout si l'on tombe d'abord sur ses videos en tenue SM. La moitié des gens doivent probablement chercher à oublier ce qu'ils ont vu, tandis que l'autre moitié ont l'intelligence de faire attention, au delà du spectacle volontairement grotesque, à la musique : un mélange de funk casiotone, de glam de clochard, de bossa de supermarché, le tout arrosé d'une voix de crooner et de textes vicieux. Dans Tonetta se bousculent à la fois Amanda Lear, Johnny Cash, Prince et Wesley Willis -- on peut difficilement éviter l'étiquette outsider.

Le tube drugs drugs drugs, dans une des rares vidéos où il est vêtu à peu près normalement :

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L'esthétique VHS kitsch de ses productions n'a cependant rien à voir avec l'ironie postmoderne ennuyeuse d'un étudiant en art autocentré. Tonetta, qui doit approcher la soixantaine, a commencé à écrire et jouer en 1983 (chez sa mère, suite à son naufrage conjugal), développant depuis lors son propre univers de pop lubrique, gaie et bizarre. Et il est totalement sérieux.
Cette année, le label Black Tent Press a eu la bonne idée de sortir son premier vrai album, "777", qui compile ses tout premiers morceaux et d'autres plus récents. Evidemment Tonetta devra toujours son micro-succès à son compte Youtube. Avant les clips en cagoule et porte-jarretelles, son fanclub, qui aujourd'hui est bien réel, devait se réduire à deux pelés et un tondu dans la cambrousse de l'Ontario.


Tonetta - john & yoko

Tonetta - i'm gonna marry a prostitute

Ariel Pink, va te coucher:

Tonetta - crucify

Tonetta - devil devil

API UIZ


"API UIZ est un trio instrumental guitare/basse/batterie bordelais existant depuis 1995, composé de branleurs célestes jouant un rock instable avec une énergie catastrophique, passant les obstacles de justesse, enchaînant danse et violence sur fond dissonant de fausses notes métalliques, risquant à tout moment de s’échouer."

(auto-description à peine modifiée)

Leur dernier album, Esthétique de la Fin, édité en vinyle uniquement sur leur label Les Potagers Nature (allez donc faire un tour sur le site, ils mettent tous leurs disques en téléchargement gratuit), est plus que pas mal.

Api Uiz - Le voleur

Api Uiz - Esthétique du fragment

Télécharger l'album en entier

obadia1

l'amour blesse

Il y a un joli film flamand de 1987 qui s'appelle "Crazy Love", un peu naturaliste, un peu série B, puis qui vire d'un coup vers l'onirique bizarre, bref, une bonne surprise. "Crazy Love" est un triptyque sur le destin miteux d'un prolétaire sexuel - normal, le réalisateur Dominique Deruddere s'est inspiré de diverses nouvelles de Bukowski pour l'écrire.

Le deuxième chapitre du film décrit son adolescence cauchemardesque, sponsorisée par une acné dévorante. C'est là que résonne "Love Hurts", morceau que des gens aussi divers que Roy Orbinson, Cher ou Nazareth ont réussi à massacrer. Le film a heureusement préféré la version originale des Everly Brothers, qui est un bijou intergalactique de mélancolie délicate. On a envie d'avoir exprès le coeur brisé pour l'apprécier d'autant plus.

Everly Brothers - love hurts

On peut télécharger le film sur le site indispensable surrealmoviez (mais j'espère que vous êtes déjà membres, car pour l'heure ils ont fermé les inscriptions).


CrazyL

Keep Austin Weird - 2

When Dinosaurs Ruled The Earth jouent une sorte de noise rock à la fois martial (avec quatre guitares synchrones) et sorcier (hurlements de trépanés doublés de grosses réverbs, bazar sonore total et assumé) qui donne envie de faire plein de dégâts avec un gros bulldozer.
Il y a quelques mois, j'avais été fort réjouie par un concert que ces cinq individus donnèrent dans la cour d'un vieux troquet où un Mexicain fumait des menthols. Il faisait un froid polaire proprement scandaleux pour la saison, mais cette petite demi-heure de débauche sonique fut tellement formidable qu'on en finissait même par accepter toute aberration climatique.

Peu de temps après je me précipitai sur Not Noiice, leur album sorti en 2007, lorsqu'ils étaient encore sept... et beaucoup moins balèzes. Je me trouvai donc à court d'arguments matériels pour convaincre mon prochain que les Dinosaurs étaient la meilleure chose qui soit arrivée au Texas depuis Tommy Lee Jones sans qu'on me tapote gentiment sur la tête pour que je me calme.


Mais depuis cet été, c'est la joie :

boris


En effet, les Dinos ont sorti un EP intitulé Peaced -- cinq titres merveilleusement chaotiques qui, enfin, enchantent autant que leurs concerts. Son enregistrement fut selon leur propre communiqué "loud, drunk and stoned". Ca s'entend.


When Dinosaurs Ruled The Earth - you've got male

When Dinosaurs Ruled The Earth - closet athlete

et dans celui-ci ça bamboule méchamment à partir de 2.44 :

When Dinosaurs Ruled The Earth - selected for jerry duty


PS : Du premier album, on peut sauver au moins ce titre:

When Dinosaurs Ruled The Earth - it's casual


Et cette vidéo, très drôle, dommage que le morceau ne soit pas terrible.

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