Bien qu'aujourd'hui encore en cryostase, le webzine grrrndzero est toujours là. Il reprend des forces et pourra bientôt battre la campagne comme un fier animal béat courant après ses nouvelles passions éphémères.
La section imagerie rassemble principalement les vidéos de concert de concerts passés. Le plan est de développer un peu cette zone. Qui sait la webdoc-fiction-témoignage-interactif-big-data sur la vie quotidienne de Grrrnd Zero « Tout pour La Cause rien pour les Autres - saison 1 : Crust beer et lingerie fine » sortira peut-être un jour. Et pourquoi pas un live stream de nos sessions cuisine ou du chantier ?
On va essayer de rassembler des liens à la cool dans cette section là aussi. Des sites qu'on aime bien, des projets qu'on jalouse, des trucs à lire à notre place, des images rigolades, ce genre de choses là.
Les archives chaos sont les archives de TOUT le site depuis les début de gz, par ordre de publication.
Quelques trucs se sont peut-être perdus entre les différentes version du web, mais sinon on archive méthodiquement et tu peux tout explorer.
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Mis à jour : lundi 16 mai 2011 21:46
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Écrit par olivié
Je pensais que le groupe noise-punk brut Sissy Spacek s'était éteint, mais une visite hasardeuse sur le site du label Gilgongo a suffi pour dissiper mon erreur. John Wiese et Corydon Ronnau sont de retour, cette fois accompagnés par le norvégien Lasse Marhaug (JAZKAMER) et Will Stangeland (TEARIST, SILVER DAGGERS). Le disque s'appelle Dash et comprend 41 morceaux sonnant comme un aspirateur, une télévision et un micro-ondes qui exploseraient en même temps.
Neuf minutes d'extrait :
{youtube width="560" height="349"}WJ3kB_AZSUA#at=92{/youtube}
On peut choper l'album ici
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Mis à jour : lundi 25 avril 2011 01:30
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Écrit par yum yum
Pas besoin de connaître la vie de ces messieurs pour deviner qu'ils ont des bonnets bizarres, des dents pourries, et un penchant pour des choses qui se terminent en -ine (à vérifier ici), qu'ils ont passé leur enfance dans des pavillons grisâtres et humides, et qu'ils suivent régulièrement les résultats du foot. 'O' level et Teenage Filmstars furent les groupes éphémères d'Ed Ball, avant que celui-ci ne forme en 1978, avec Dan Treacy, les fameux Television Personalities. Trois formations successives formant, au final, une oeuvre superbe et assez copieuse (vous prenez de la pop sixties, du proto-punk, du bacon, du néo-réalisme caustique et de la guinness, et vous secouez bien) qui, à elle seule, prouve une fois de plus que les Anglais ne sont pas des êtres normaux.
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Mis à jour : mercredi 13 avril 2011 21:15
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Écrit par la semaine
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Jacques Attali - homme caméléon - fait publier en 1977 Bruits, essai fourre-tout historico-economico-analytique juste bon à venir gonfler quelques bibliographies indicatives. Perdu dans le flux de thèses contradictoires sorties par M.PlaNet Finance, on sourit parfois sur des prophéties apocalyptiques du genre : « La musique montre comment se disciplinent les activités du corps, comment s'en spécialise l'exercice, comment s'en vend le spectacle (…), avant qu'en soit organisé le stockage virtuel sous formes d'informations pures. Elle annonce ainsi une mondialisation répétitive où rien ne se passerait plus, si ce n'est un infini cortège de marchandises pseudo-réelles, pseudo-nouvelles. »
Ce genre d'oracle totalisant et pessimiste nous donne bien envie de retourner dans nos micro-mondes, micro-undergrounds, chercher un peu de sens dans des formes culturelles bien à nous.
Alors comment, aujourd'hui encore - dans cet espace standardisé, froid, factice que nos grands sages nous prédisent -, justifier de l'organisation de concerts?
Le 28 Avril par exemple, quatre super individus dissimulés sous les pseudonymes Utat et Magic Towers, ayant fait la route depuis l'Italie, viendront jouer une musique atonale, puissante et méditative à Buffet Froid, montée de la Grande Côte : comment allez-vous situer ce moment dans l'agenda des forces maléfiques de la globalisation?
Extrait 1 - Boa
Première possibilité : La musique Rock est perdue dans un cycle économique malfaisant, gouverné par la répétition et les stratégies de production en masse. Les cultures de l'industrie et du théâtralisme ont absorbé les anciennes formes d'altérations. Vous en avez marre et vous voulez foutre le camp de cette matrice figée.
Le 28 Avril sera l'occasion de participer à une contestation bénigne, animée par des humains palpables, qui veulent essayer d'autres canaux de communication. Derrière Utat et Magic Towers se trouvent de vrais gens qui en toute tranquillité, par leur manière de diffuser leurs musiques (du genre monter un festival de musiques bruyantes/bruitistes dans une ville italienne de moins de 40 000 habitants), luttent contre certains des schémas les plus puants que sous-tend parfois l'événement concert. Une résistance passive, à base de destruction de l'artist-ego.
Le genre de rencontre qui fait croire à la possibilité d'une constellation internationale d'artistes/branleurs conscients, s'acharnant à remonter le courant du giga-Spectacle.
Extrait 2 - Noctaven
Extrait 3 - Slaves
Seconde possibilité : Le raz-de-marée technologique vous interroge et vous inquiète quand même, un peu comme Jacques Attali finalement. Tout s'automatise et s'accélère et nous, profanes hébétés, sommes mollement emportés par le flux.
Devrait-on se soumettre à une idée de la performance électronique mise au service d'un progrès imaginé au seul sens capitaliste? On vous invite plutôt à venir observer comment ces amis transalpins plongent dans des détournements hasardeux de l'objet-machine, créant une spirale extatique et chaotique au delà de la rationalité musicale.
Extrait 4 – Endless Loops From Morocco B
Extrait 5 – Lave D
Utat et Magic Towers joueront à Buffet Froid le Jeudi 28 Avril. Buffet Froid est le projet de magasin de disques/librairie qui permettra au très chouette local du 91 Montée de la Grande Côte - jusqu'à récemment Grand Guignol - d'être pour un moment encore rempli de trucs cools.
Encore un pied de nez à M.Attali, un endroit nouveau pour des choses (comme quelqu'un le disait récemment à propos de la Luttine, autre lieu-copain-chouette) « exclusivement dans la vraie vie ».
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Musique en téléchargement libre sur http://ottaven.bandcamp.com/
Musique en téléchargement libre sur http://magictowers.bandcamp.com/
Infos sur http://isotapes.blogspot.com/
Jolie initiative sur http://www.codalunga.org/
Noise & Capitalism, livre écrit par de nombreux autres gens à choper gratuitement sur http://www.arteleku.net/noise_capitalism/?page_id=3
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Mis à jour : dimanche 3 avril 2011 13:41
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Écrit par seb barbapop
A la fin du très beau film japonais "Le tombeau des lucioles" de Isao Takahata, des enfants arrivent encore à s’émerveiller du bal des lucioles après la destruction de leur village, le massacre de leurs parents, et leur propre mort s’annonçant. Je m’étonne aussi du pouvoir d’un bon disque à nous extraire du monde. Je veux parler du deuxième album du groupe THE LUYAS "Too Beautiful To Work" paru chez Pome Records.
Une synthèse incroyable entre mille groupes favoris (Ramona Cordova, Broadcast, Lali Puna, The Softies, Feist, The Blow, Le Ton Mité, Greenbelt, Blonde Redhead…).
Mais trop dur de parler de musique, écoutez plutôt :
"Tiny head"
{youtube width="600" height="365"}4lIqAQvIpo0 {/youtube}
Et si vous m’autorisez une deuxième vidéo :
"canary"
{youtube width="480" height="390"}BNneWC3jBdA{/youtube}
Si vous en voulez plus ...
http://www.youtube.com/watch?v=7A5URbX2K5U
http://www.blogotheque.net/The-Luyas,5339
"dumb blood" : http://www.youtube.com/watch?v=KBb9z42H-q0
"cold canada" : http://www.youtube.com/watch?v=6M_upua-rAk
"too beautiful to work" : http://www.youtube.com/watch?v=faxzRvTNCVU
-> EN CONCERT A LYON, le dimanche 1er mai, au kraspek Myzik (Barbapop #34)
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Mis à jour : lundi 28 mars 2011 13:08
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Écrit par modoff
Alors on va tenter de résumer les choses le plus simplement du monde : Helen Money – Alison Chesley de son vrai nom – est une violoncelliste américaine qui joue toute seule, fait des boucles, bidouille avec des effets, superpose à l’envie des motifs, construit des structures non dénuées d’un certain minimalisme.
Elle a publié au moins deux disques dont In Tune, chez le très expérimental mais très recommandable Table Of The Elements. Voilà. Tout ce descriptif vous rappellera sûrement quelque chose. Et bien vous avez tort. Helen Money n’est absolument pas un énième avatar de la musique répétitive post La Monte Young/Tony Conrad. Il ne lui arrive pratiquement jamais de citer ces deux grands maîtres de la musique américaine contemporaine. Elle préfère jouer de son violoncelle avec toute l’énergie et même parfois toute la rage que d’autres mettent en œuvre pour faire vibrer une guitare. Souvent bien saturée, la guitare. Et puis surtout Helen Money nous offre une musique à la beauté singulière et intrigante.
In Tune propose ainsi un panorama sonore appréciable et éloquent, d’une richesse rarement atteinte par une musique instrumentale interprétée par une seule personne, fut-elle aidée par une armada de pédales d’effet et une loop station. On en vient à se demander fugitivement si la dame n’a pas un peu biaisé, profitant des technologies modernes d’un studio hi-tech et des facilités de pro-tools pour mettre sa musique en boite. La réponse est définitivement non : In Tune a été enregistré à Chicago dans le studio entièrement équipé en analogique d’un ingénieur du son à lunettes et obsédé par la taille et l’emplacement idéal de ses micros d’origine tchèque. Un type avec lequel il ne faut surtout pas déconner dès qu’il s’agit de qualité sonore et de son enregistrement. On comprend alors parfaitement d’où provient la sécheresse alliée à la profondeur des vibrations du violoncelle d’Helen Money. On n’hésite plus lorsque la saturation entre en jeu (MF et Waterwalk, curieusement sous haute influence PJ Harvey, In Tune, You Are Beautiful ou Political Song, ce dernier marquant la rencontre improbable entre Suicide et The Ex …).
Le violoncelle est capable des plus belles sonorités qui soient, on en est depuis longtemps persuadés, et les traitements que lui inflige Helen Money, loin de le dénaturer entièrement, le font donc passer dans une autre dimension. Tout en gardant un pied dans l’épure et la beauté originelle de sa nature profonde : Untitled, Sagrada, Too Heavy et le très beau Everything I Am Thinking sont là pour nous rappeler toute la force et la passion quasi humaines d’un instrument réputé difficile à dompter. Avec In Tune Helene Money a opéré bien plus qu’une tentative réussie de modernisation de quelques vieux schémas musicaux – que ce soit «classiques» ou «rock» ou je ne sais quoi – et n’a pas non plus uniquement pratiqué la greffe de l’un sur l’autre : il y a des jours où en fait on n’est pas très loin de penser qu’elle a découvert quelque chose.
Helen Money - You are beautiful
Helen Money - Political Song
Helen Money - Waterwalk
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Mis à jour : jeudi 24 mars 2011 15:46
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Écrit par daminos
Chelsea Wolfe - The Grime and the Glow
(Humanist Records)
D'abord, il y a eu une vidéo, trainant sur le net pour la promo d'un concert lyonnais, montrant à qui voulait bien se l'infliger un spectacle à la fois beau et désolant. Un vidéo regardée en boucle, du coin de l'œil une première fois, puis de façon acharnée ensuite. Cette même vidéo, encore et encore :
{youtube width="480" height="390"}8WrILPqRaDo{/youtube}
Renseignements pris, la demoiselle vient de Los Angeles, et soyons honnêtes, le soleil brillant, c'est pas son truc.
A priori pourtant, tout pousse à porter un regard dubitatif sur ce projet. Los Angeles d'abord, nouvelle ville de la hypitude américaine. L'espace d'un instant on pourrait croire à une nouvelle recrue de cette ignoble scène néo folk décadente où composer un morceau correct importe moins que d'avoir les bonnes relations presse. L'art d'être arty sans avoir l'air d'y toucher, retranché derrière une démarche DIY qui ne trompe finalement plus personne.
Mais c'est là la première impression, une petite méfiance malvenue, parce qu'à l'écoute, c'est une énorme vague de sincérité et de noirceur qui transparait. Chelsea Wolfe, pour tenter d'être simple, superpose sur ses morceaux des couches de guitares folk ou parfois carrément bruitistes , noie le tout sous des voix lugubres, use et abuse de la saturation et de la superposition et se fait un plaisir certain à submerger l'auditeur sous des vagues extrêmement délicates pour l'agresser ensuite par la rudesse de ses compositions. Rien d'excessivement violent, mais l'ensemble du disque ferait passer n'importe quelle musique sombre pour de la poésie joviale. Quelques touches de pianos ou de batteries épurées viennent agrémenter l'ensemble.
Mais l'essentiel n'est pas là. L'essentiel c'est cette voix incroyable, au service d'une tristesse et d'une noirceur sans fin. On trouve souvent des références à l'univers Goth ou Dark Folk dans les chroniques de ce disque, mais ce serait lui soustraire une vocation beaucoup plus universelle. Un disque qui, s'il n'est pas au premier abord facile d'accès, est tout simplement génial. La complète « non production » de celui ci joue peut être pour beaucoup, le tout étant enregistré sur un 8 pistes, avec un son volontairement crasseux et des morceaux terminés à la truelle. Un petit truc quoi, qui te retourne l'esprit, encore, encore et encore.
Chelsea Wolfe - Moses
Pour acheter le disque, c'est ici
http://www.humanistrecords.com/
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Mis à jour : mercredi 16 mars 2011 22:06
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Écrit par yum yum
Heureusement que je n'ai pas encore eu l'occasion d'écouter "Microtonal Waves" du guitariste Ryan Kirk dans les meilleures conditions (sur des enceintes honnêtes, à l'aube, immobile, l'estomac agréablement vide, la veille d'une prise de décision importante, etc) ; le frisson risquerait d'être considérable. Il s'agit donc d'un EP de cinq plages microtonales, ascétiques, implacables et rassurantes en même temps, un peu comme une montagne noire qui perd ses feuilles. Sorti chez Divorce Records, on peut le télécharger intégralement ici, et, en échange, envoyer un don libre.
le dernier morceau :
le premier :
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Mis à jour : mardi 23 juillet 2019 15:04
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Écrit par Quentin SIDA
Parmi les albums de la scène indé 80/90's, on trouve parfois, au milieu de morceaux à priori écrits et structurés suivant l'air de rien cette convention tacite et très occidentale du couplet-refrain, des avortons moins définissables. Notre incapacité à se satisfaire simplement de cette chose merveilleuse qu'est le bruit est assez mystérieuse. J'ai toujours été fasciné par les quelques morceaux perdus sur un disque, côtoyant de «vraies chansons», où les notions de mélodie et de structure sont abandonnées au profit d'un mode d'expression sonore brut, quitte à ne plus parler de musique. Je n'évoque évidemment pas les groupes appartenant à des scènes purement expérimentales ou improvisées, qui par définition se défont de toute structure «pop», mais bien des quelques divagations de groupes a priori accessibles.
Deux exemples – peut-être pas les meilleurs :
Sonic Youth - In the Kingdom 19
June Of 44 - Pale Horse Sailor
The Dead C me donne véritablement l'impression d'un groupe de pop (ouais bon, je sais...), qui dès ses débuts se serait mis à se laisser aller à des improvisations bruitistes plus souvent que la normale, bien plus souvent, quasiment tout le temps en fait. De la musique faite avant tout pour ceux qui la jouent, sans aucun compromis, que ce soit dans les compositions ou dans l'agencement étrange des morceaux au sein d'un album, sans aucune nécessité de satisfaire un quelconque auditeur type, une démarche louable en somme.
Eusa Kills (Flying Nun, 1989) commence par Scarey Nest, qu'on jurerait tiré des premiers Dinosaur Jr, impression immédiate dans le cerveau, et tu te retrouves à la siffler l'après-midi même. La magie du truc c'est que ça n'arrive qu'une seule fois dans ce disque, tu ne sais pas pourquoi ils l'ont foutu là, en ouverture, tout ce qui suit est décharné à l'extrême, parfois même le rythme qui est le seul truc à quoi pouvoir se raccrocher n'est même plus un rythme mais seulement des coups aléatoires sur des fûts. Leur musique est faite pour être jouée de manière décousue, aucun doute sur le fait que ces types sont mille fois capables de sortir des tubes à la chaîne, ça ne doit seulement pas les intéresser. La démarche est autre, et le plaisir que l'on en tire est complètement différent : jouir d'un buzz de guitare qui résonne, de marmonnages approximatifs, écouter se former des sons produits par des instruments amplifiés à haut volume, des parasites, des paradoxes. Tout ce que tout bon ingénieur du son se tue à éliminer constitue tout ce qu'il y a à écouter dans ces disques.
Je n'ai même pas encore écouté la totalité de leur discographie - et pour cause, c'est conséquent -, mais c'était nécessaire que je parle d'eux, pire qu'une envie de pisser.
Voici quelques morceaux :
The Dead C - Children
The Dead C - Alien to Be
The Dead C - Scarey Nest
The Dead C - Baseheart
The Deac C - Max Harris
Plusieurs albums ont été réédités sur Ba Da Bing.
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Mis à jour : jeudi 10 mars 2011 23:49
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Écrit par seb radix
S'il y a un style de musique qui se renouvelle constamment, c'est bien la musique improvisée. Dommage que ce soit aussi chiant... Ah ah, ça commence bien hein ??? Avouez que vous ne vous y attendiez pas !! ah ah !!!
Bon, ok, je plaisante, mais à moitié seulement. Soyons honnêtes, les gens qui ne jurent que par l'impro ou le free jazz sont plutôt de mauvaise foi, et l'on doit surement les surprendre le samedi matin se détendant devant le hit machine de Charly et Lulu (est-ce que ça passe encore?), ou bien se télécharger un p'tit Rihanna.
On s'est tous déjà demandé ce qui nous avait pris d'aller voir ce concert et pas un autre, celui où des gars triturent leurs instruments avec des objets, ou bien en jouent, ou ont l'air d'en jouer de manière beaucoup plus inspirée que les autres, même si ce qui en sort nous rend perplexe. On est d'accord, quand ça marche, c'est magique, mais bon, ça arrive tous les combien, putain ? Loin de moi l'idée de faire le vieux con (je n'ai peut-être plus besoin de le faire...) mais j'ai même vu des jeunes cons qui avaient "bien compris" que l'impro, bah, c'était un peu du quitte ou double... même si, bon, ça se travaille quand même, histoire de pas paraitre ridicule 50% du temps, sinon ce serait trop simple. Un débat à développer, mais bon, là j'avoue que je m'auto-gonfle. J'arrête.
Parlons plutôt des disques d'improvisation. J'ai arrêté d'en acheter quand le mp3 est arrivé... Ah ah, ça commence bien hein ??? Avouez que vous ne vous y attendiez pas !! ah ah !!!
Bon, ok, je plaisante, mais à moitié seulement (vous avez remarquez le copier coller?). En fait, non, j'ai arrêté parce que ça coûte cher et que pour le coup, c'est vraiment risqué. Putain, le Axon avec Phil Minton, le In the Fishtank avec The Ex, Sonic Youth et Icp (j'ai vérifié, c'est pas Insane Clown Possee !), quels monuments d'ennui !!! Evidement, j'ai vécu quelques moments de bonheur sur des disques d'impro de Marc Ribot ou Fred Frith. Mais il faut bien avouer que ce style musical est bien complexe, propre à l'instant, l'état où l'on se trouve etc... On peut être charmé tout en sachant que la magie peut ne jamais, ou rarement, se reproduire; ou bien saoulé au point d'être dégouté rien qu'à la vision d'une trompette ou d'un saxophone (rigolez pas, j'en connais des comme ça... le trombone, ça fait festif, et le saxo c'est intello, que voulez-vous que j'vous dise ? Certains ont l'esprit bien étroit, et c'est ainsi, et parfois c'est à cause d'un concert de ska, ou d'un concert de musique improvisée !). Ah... la guitare.... l'instrument vénéré du rock, du punk, du metal, du prog, du trash, du crust, tout ce que vous voulez...
En voilà un disque de guitare, de la guitare solo, et improvisée s'il vous plait. Qui dit mieux? Que d'la guitare triturée, bichonnée, percée, bercée, frottée, manipulée, cassée, broyée, bouclée etc... et même des fois, jouée. On trouve un peu de tout sur ce double cd et c'est bien ça qu'est agréable. Un écclectisme dans l'improvisation, chacun y va de sa petite pièce, sa petite histoire, les bruits de perceuse croisent des mélopées planantes, bref un panel très large de ce qui se fait en la matière. Alors quoi ? Et bien oui, il manque qui ? Sheik Anorak ? Pif le chiant ? Nico Poisson ? C'est vrai et c'est bien dommage, mais on retrouve quand même un lyonnais et pas n'importe lequel pusqu'il s'agit de Gilles Laval, oui, oui, celui qui jouait dans Parkinson Square !! J'avoue que pour le reste, je connais pas grand monde, même si les noms de Olaf Rupp, Neil Davidson, Stefano Pilia me semblent familliers. Chris Lemulo lui je le connais pas mais son nom me fait marrer, en espérant que c'est pas le frère de Pascal Mulot, le bassiste (mettre le lien !!). On peut pas dire que ce soit le disque d'impro rêvé, mais la compilation est une voie à explorer dans la quête aux bons disques, et le fait qu'un seul instrument soit représenté est peut être à déplorer mais n'altère en aucun cas le plaisir d'écoute, même si, un peu de trompette ou de batterie m'auraient pas dérangé....
Gilles Laval - djinPablo Montagne - geomagneticoMichal Dymny - living on a plateUn peu de trompette, ça m'aurait pas dérangé non plus dans ce nouvel album des Thermals, le cinquième. Enfin dans le genre "changement de cap", j'aurais préféré qu'ils en rajoutent plutôt que de choisir ce genre de prod.
Je m'explique: ce disque commence de la meilleure manière qui soit, "i'm gonna change your life" est un des meilleurs morceaux qu'ils aient écrits, sans déconner, c'est l'espoir, ça donne envie d'aller au tabac s'acheter des clopes et rien branler d'la journée, juste écouter ce morceau... ou encore, la barre de céréales avant d'aller passer les examens (enfin, moi j'dis ça, je ne fais qu'imaginer ce qu'on m'a raconté, il parait que la barre de céréales avant les exams, ça le fait !! La prochaine fois que j'vais faire des examens de sang, j'fais ça et j'mets ce morceau dans mon walkman!).
Le deuxième titre, c'est le Thermals à l'énergie, celui qui fait penser aux Pixies de "surfer rosa", en un poil plus fun, et puis Hutch Harris n'a pas du tout, mais du tout la voix de Black Francis. C'est plus un Aziz de NRA, et encore, c'est une voix plus médium aigüe si vous êtes branchés fréquences.
Et puis ensuite, troisième titre, tout bascule, la prod change, ça sent le single à plein nez, sauf que dans ces cas-là on revient aux choses normales sur les titres suivants, mais là non. Etrange.
Tous les titres qui suivent sont plutôt bons, mais c'est plus les Thermals, MES Thermals (d'une manière générale, on a tendance à un peu trop s'approprier les groupes...). La guitare et ses accords ne sont plus là, juste des petits riffs à une corde, la basse n'a plus d'attaque, on dirait une nappe de synthé. La batterie, bah, on n'y fait plus attention. Attention, ce disque est très bien, y'a pas de problème de qualité, c'est juste que c'est surprenant ce parti pris. Le pire, c'est que quand un groupe se fourre tête baissée dans ce genre de prod, je trouve ça toujours moins bien et suis persuadé que c'est une grosse connerie qu'ils font là, et que c'est pas ça qui va faire décoller les ventes, élargir leur public, rentrer dans les charts etc... Le pire, c'est que je me trompe. A chaque fois ça marche, c'est taré, dans 6 mois, t'entendras les Thermals au Ninkasi. Si ça se trouve c'est déjà le générique de l'émission d'Ardisson ou bien ça passe déjà sur le mouv' en découverte (petite vérification sur l'airplay du mouv', bon pas encore, tout va bien). Quoique, qu'on entende les Thermals de partout serait bien la meilleure chose qui puisse arriver à la musique, après tout... Enfin, les Thermals ou d'autres, hein ! Badgewearer par exemple !!
Thermals - I'm gonna change your life
Thermals - Not like any other feeling (le single)
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Mis à jour : mardi 8 mars 2011 21:19
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Écrit par yum yum
Bereket Mengisteab, l'homme aux 250 chansons, le berger au krar* sautillant, est né en Érythrée à la fin des années 1930, quand celle-ci était encore une province éthiopienne colonisée par l'Italie fasciste.
Conscient qu'il ne voulait pas passer sa vie à traire des brebis shootées au qat**, Bekeret descendit à la capitale Addis Abeba et intégra le prestigieux Haile Selassie Theater Orchestra (même qu'ils ont joué aux JO de Mexico en 1966). Puis un jour, son horoscope lui prédit du gros rififi politique, alors il abandonna tout et rentra au bercail pour s'engager au Front de Libération de l’Érythrée. La même année, en 1974, Haile Selassie fut étouffé sous un oreiller ou un truc comme ça par les hommes du lieutenant colonel Mengistu, au grand dam des rastamen de tous pays.
Après 5 ans de guerilla, Bekaret s'exila en Arabie Saoudite. Il commença à enregistrer des cassettes et à jouer pour les bédouins. Ses couplets exaltent la libération de sa terre natale, ou sont de traditionnelles complaintes amoureuses à la simplicité universelle ("reviens oh ma chériiiie, tu me maaanques je souffre").
N'importe quel amateur des Ethiopiques, d'Omar Souleyman, ou même de la psych-pop-tropicale qui se répand depuis quelques années désirera le faire chanter à son mariage.
Pour le trouver, il faut se rendre à Asmara, capitale de l’Érythrée indépendante où il continue de composer des chansons, tout en s'occupant de sa coupe afro vieillissante et de son magasin de musique sur Babylon Square.
*un genre de lyre à cinq cordes
** arbuste dont on mâche longuement les feuilles pour leur effet euphorisant, un peu comme la coca