Bien qu'aujourd'hui encore en cryostase,le webzinegrrrndzero est toujours là. Il reprend des forces et pourra bientôt battre la campagne comme un fier animal béat courant après ses nouvelles passions éphémères.
La sectionimagerierassemble principalement les vidéos de concert de concerts passés. Le plan est de développer un peu cette zone. Qui sait la webdoc-fiction-témoignage-interactif-big-data sur la vie quotidienne de Grrrnd Zero « Tout pour La Cause rien pour les Autres - saison 1 : Crust beer et lingerie fine » sortira peut-être un jour. Et pourquoi pas un live stream de nos sessions cuisine ou du chantier ?
On va essayer de rassembler des liens à la cool dans cette section là aussi. Des sites qu'on aime bien, des projets qu'on jalouse, des trucs à lire à notre place, des images rigolades, ce genre de choses là.
Lesarchives chaossont les archives de TOUT le site depuis les début de gz, par ordre de publication. Quelques trucs se sont peut-être perdus entre les différentes version du web, mais sinon on archive méthodiquement et tu peux tout explorer.
Le weekend du 24-25, Grrrnd Zero accueille le salon d'édition Paper Melody. On leur a donc envoyé notre reporter Leyzyar V'erbillajge poser quelques questions pour en savoir plus.
Qui êtes-vous et comment vous est venue cette idée ? Est-ce que c'est la première fois que vous organisez quelque chose comme ça ? Quelles difficultés et quelles facilités s'offrent à vous ? Est-ce qu'il y a des évidences et est-ce qu'il y a des contrariétés ou des doutes ? Quel est votre rapport à la chose collective ? Est-ce que vous vous considérez comme un collectif ou pas forcément ?
On est un groupe de plus ou moins cinq personnes, quatre graphistes et un ingénieur acousticien. Le groupe s’est constitué par affinités et surtout motivation commune. La répartition des tâches et des responsabilités s’est faite progressivement, en fonction du temps dont chacun·e disposait et de ses envies. On ne s’est jamais posé la question clairement de la définition de notre groupe. D’ailleurs, on n’a aucun statut officiel pour le moment, on verra peut-être par la suite.
L’un d’entre nous avait déjà organisé des concerts de musique électronique et des fêtes à Toulouse, mais personne n’avait d’expérience dans l’organisation d’un événement de ce type et de cette ampleur. On y est allé·es un peu en tâtonnant, avec l’aide de nombreuses personnes gravitant autour de GZ et de la Luttine notamment. Elles nous ont partagé leur expérience et leurs connaissances sur le sujet, ça nous a énormément aidé à démarrer. Il y avait aussi eu un début d’orga de salon d’édition il y a un ou deux ans de cela, qui n’avait jamais vu le jour. Ça nous a donné une bonne lancée de lire leur dernier compte-rendu de réunion.
Une grande partie du groupe s’est rencontrée aux beaux-arts. L’école et ses moyens nous ont fortement influencé·es pour penser ce salon. On a aussi organisé une soirée de soutien pour collecter des fonds pour le sal00n. Mais on a vu trop gros, on a eu beaucoup de frais et donc peu de bénéfices. Alors tout le monde avance un peu d’argent de sa poche, ce qui est certainement normal pour le démarrage d’un projet de ce genre. L’autre difficulté a été la gestion du temps, car aucun·e d’entre nous ne pouvait se concentrer uniquement sur le sal00n, on avait toustes beaucoup d’autres projets à gérer et ça n’a pas toujours avancé comme on le souhaitait.
Est-ce que le salon ça permet pas aussi de créer un foyer, un temps pour plusieurs éléments éparses de se retrouver en présence au même moment quand l'édition et l'espace du livre est peut-être un espace de distance ?
Oui clairement, c’est aussi pour ça qu’on avait envie d’inviter des cantines à proposer des repas et qu’on a prévu des concerts le samedi soir. On avait pensé à ce festival d’édition pour réunir (un certain) écosystème d’édition et ne pas être juste dans du commerce de livres. Les ateliers participent aussi à ça, à créer du lien en mêlant les éditeur·ices, l’orga, les bénévoles et les visiteur·ices. Lorsqu’on sort de l’échelle de la micro-édtion justement, il est plus rare de pouvoir échanger avec les éditeur·ices et les auteur·ices des bouquins qu’on lit et qu’on regarde. C’est ce qui va distinguer une visite dans un “salon” à celle dans une librairie. On aimait bien l’idée du salon-colonie de vacances, donc le terme de foyer s’applique assez bien.
Il va y avoir des ateliers, qu'est-ce qui va se passer ?
Il y aura un atelier traduction avec Yann Trividic, un atelier de gravure sur plâtre avec ZZtoff et un atelier fanzine, dispensé par le groupe d’Envie Pressante et de Béton Roman. Ce sont toustes des exposant·es du sal00n, ou des personnes qui gravitent autour d’elleux, autour de l’impression et du travail du texte.
Il y aura des lancements d’éditions récemment parues, qui donneront certainement lieu à des lectures. Il y aura aussi des concerts le samedi, à partir de 19h.
Pouvez-vous présenter les collectifs et maisons d'édition que vous invitez ?
Il y aura une vingtaine de maisons d’édition et de projets éditoriaux français et belges, comme des distros, une fanzinothèque, mais aussi une “librairie des absent·es” où on pourra trouver des bouquins édités par toutes les personnes qui n’ont pas pu faire le déplacement jusqu’à GZ pour l’occasion. Dans l’ensemble, il y a pas mal d’essais, d’écrits politiques, mais aussi de livres avec une attention portée au design, un peu d’illustration et de livres graphiques.
Prosaïquement, quelles économies se retrouvent dans ce salon ? On croit savoir que c'est une réflexion qui court le long des maisons d'éditions auto-suffisantes, je pense au livre qui était sorti à la Fabrique sur comment faire un livre mais aussi au fascicule des éditions burn-août. Alors je voudrais vous poser une question sur les conditions matérielles de l'édition, quels espaces ? Quelles machines ? Quelles nécessités ?
Quelles sont vos réseaux de transmissions et quelles sont les voies de distribution privilégiées par les gens que vous invitez ?
Pour construire ce sal00n, on a fonctionné un peu intuitivement dès le début, avec ce qu’on avait de connaissances et de matériel. Nous fonctionnons sur la base du bénévolat et de l’auto-financement. Mais ce n’était pas un critère de sélection pour nos invité·es. Si la plupart d’entre elleux peuvent imprimer dans des ateliers associatifs et diffuser leurs éditions dans leurs cercles sociaux, par le biais d’évènements musicaux et éditoriaux, ce n’est pas le cas de tout le monde. Certain·es travaillent avec des imprimeur·euses professionnel·les, des diffuseurs et sont distribué·es dans de nombreuses librairies. On pourra trouver des éditions à 50 tirages et d’autres à 5000.
Mais finalement, il y a quand même une cohérence dans toutes ces éditions, elles font partie de la même “famille”, dans le sens de réseau de personnes, de valeurs et d’intérêts. D’ailleurs, l’intérêt du salon c’est aussi de devenir un moyen de diffusion groupée.
Vous insistez que c'est un festival d'édition et non pas de micro-édition, qu'est-ce qui est important dans cette précision ? Et en tant qu'orga de ce salon quels regards portez-vous sur le DIY et les pratiques qui y sont associées ?
Il y aura de la micro-édition, mais pas que. On est revenu·es sur ce terme de micro-édition parce qu’on a justement eu envie d’inviter des projets d’échelles de diffusion et de fabrication variées. On n’a pas voulu se restreindre d’emblée à l’échelle sous-entendue par la micro-édition.
L’idée de ce salon vient aussi d’un manque qu’on a ressenti à Lyon, où on a pu voir pas mal de salons de fanzine. Bien que les sujets abordés et les manières de les traiter du fanzinat puissent être très diverses, il existe un tas d’autres éditions tout aussi intéressantes et parfois même aventureuses dans des cercles éditoriaux plus visibles. La question du mode de production DIY est extrêmement intéressante, mais on a pas voulu en faire notre ligne directrice pour ce week-end d’édition.
J'imagine que vous avez déjà dû réfléchir aux relations entre l'édition papier et l'édition numérique ? Je me souviens d'une interview paru dans Libraioli chez SILO qui parlait de l'acte de publication. Que pensez-vous de la façon dont les réseaux sociaux continuent de capter sur internet la fonction de publication ? Je veux dire des fois j'ai l'impression qu'une chose existe parce qu'elle est publiée ou promu via les réseaux, on dirait le journal officiel mais éclatée dans une myriade de chambres d'échos ou centres d'intérêts.
Un constat émerge: ces dernières années, les réseaux sont devenus incontournables, toutes les couches de la société en font usage. Notre attention est sollicitée en permanence, et bien qu’il y ait parfois la possibilité de faire de véritables trouvailles, on reste majoritairement dans un labyrinthe fait de culs-de-sac et de détours.
C’est donc un choix que de se retrouver IRL, pour pallier à une approche immatérielle qui peut être indésirable lorsqu’elle devient normative. C’est aussi une manière de mettre en valeur le postulat de celles et ceux qui ne se retrouveraient pas à travers ces types de réceptions.
Cela dit, le numérique et les réseaux sociaux permettent aussi de nouvelles manières de diffuser l’édition qui ne sont pas à rejeter en bloc. On a par exemple invité le projet Béton Roman, qui est une maison d’édition assez mystérieuse ; malgré son site fourni, aucune de ses éditions n’existe en papier. Il n’y a pas non plus de PDF disponible, comme pourrait le faire Burn Août. On s’est demandé comment ça pouvait exister physiquement dans un sal00n d’édition. Il y a aussi la librairie pirate de Victor, qui donne des pdf d’éditions sur la musique via Instagram. Là on va faire simple, il va nous envoyer une dropbox de ses livres piratés qu’on va imprimer aux beaux-arts et laisser en libre accès.
On a l'impression avec la catastrophe environnementale, la pandémie et les basculements qui en procèdent, que s'exacerbent à la fois les tensions et les vulnérabilités mais aussi les impératifs pragmatiques, à l'échelle des choses qui nous concerne ici et de nos bibliomanies qu'est-ce que ça peut vouloir dire ?
Même si le contexte actuel est extrêmement violent à plein de niveaux -ou peut-être justement parce que c’est le cas- il nous semble important de conserver des espaces de partage, physiques et intellectuels, de continuer à provoquer des rencontres et de la création. Un projet comme Paper Melody ça n’a pas comme seul but de s’extraire de la “réalité”, mais c’est là aussi pour continuer d’y trouver de l’humanité et de l’intérêt.
Paper Melody, c'est très joli ! J'avais été frappé l'année dernière dans des lectures de la façon dont la musique ou la musicalité pouvaient être convoqués dès lors qu'il s'agit d'ouvrir la réflexion vers des concordances abstraites ou des harmonies intuitives dures à décrire mais généralement ayant trait au temps. Où situez-vous l'harmonie dans le processus d'édition ? S’il y a une mélodie du papier, comment envisagez-vous les rythmes ?
Merci ! À l’origine, le nom devait seulement être celui de la soirée de soutien en juin dernier, mais il nous a tellement plu qu’on l’a conservé pour le sal00n. Au-delà de la musicalité, la notion d’harmonie peut apparaître à travers différentes étapes du processus éditorial. Elle va se retrouver dans l’ajustement des idées et des perceptions entre les différent·es acteur·ices du projet, puis à l’intérieur de l’ensemble des choix graphiques. On pense une forme en fonction de son contenu, de ce qu’on veut lui faire dire, de là où on veut l’emmener. Tous les choix sont aussi interdépendants, la plupart du temps ils découlent les uns des autres. Le caractère typographique dépend de la grille, la grille dépend du format, qui dépend lui-même du contenu et du type d’objet que l’on souhaite créer. L’ordre de développement n’est pas fixe, mais il y a toujours des rapports d’harmonie.
Le rythme est un autre élément très important dans le processus éditorial. Quand on pense une succession d’images, de textes, parfois de thèmes et d’approches (dans une revue par exemple, ou bien dans un ouvrage collectif) on crée un rythme. Quand on compose une image, une affiche ou autre, la question se pose toujours tacitement aussi. Il faut trouver une cohérence dans l’agencement des formes, des couleurs et des messages.
Merci !
* : Je pense au livre de Jérôme Baschet sur la Tyrannie du Présent, celui d'Harmut Rosa, Résonnance ou de Jakob Von Uexküll qui traite de Milieu animal et Milieu Humain.
Bri au clavier. Lockée dans une pièce sans fenêtre sous néons à coudre des abstractions. Non je ne suis encore devenue maboule.
J'ai fini à peu près douze nouvelles robes (dont une en collab avec Héloïse), j'ai organisé l'atelier et j'ai le roster du défilé, la sceno aussi. Ca va être très formaliste cette affaire : genre, piano, chaises et basta. S'il y a du monde, on mettra des chaises dans l'espace chill et dans les couloirs mais bon là je rêve doucement - déjà si on remplit l'atelier, je serai j o i e.
Ce sera le vendredi 3 juin à 19h. On va faire une perf avec koji, ju à la photo, pis défilé pis mix des amies. On imprime l'affiche en riso demain. Merci Toner Toner <3
On a eu bien chaud ces derniers jours. On a mangé nos premières cerises et j'ai failli foutre le feu à mes collections. Sérieusement. Des fois, c'est comme une vague qui me prend : tout brûler. Parce que, parce que.
Ces robes viennent d'un futur queer, d'un futur qui se chuchote entre adelphes, quand le monde penche trop vite vers l'abîme. On sait le désir, on sait le délié. Porter tout ça, organiser tout ça, faire tout ça avec ces mains qui parfois se dérobent au travail - des fois, on perd espoir.
Mais il y a la lumière au plexus, qui brille, sans faillir. Allez.
Car les robes - miracle, elles tombent pas en morceaux.
C'est beaucoup trop rare les soirées de soutien qui mettent leur bilan et aussi rapidemment à la vue de tout le monde donc on relaye le bilan de Ville Morte, à noter aussi une super brochure sur l'organisation de concert :
C'est avec colère et tristesse que nous avons appris ce mercredi qu'une agression avec soumission chimique est survenue à GZ lors d'une soirée-concert ce samedi 21 mai. La personne agressée a porté plainte et a demandé que nous publions son témoignage et sommes en train de prendre contact avec le commissariat de Vaulx en Velin :
« Bonjour/bonsoir, sur recommandation du policier qui a pris ma plainte j'écris ce message pour vous parler de ce qui m'est arrivé dans la nuit du samedi 21/05 au dimanche 22/05 à Grrrnd Zéro à Vaulx-en-Velin. J'ai été piqué par seringue à mon insu dans la cuisse et ai perdu tout souvenir de la soirée. J'ai été aperçu en compagnie d'un homme brun, de petite taille avec un oeil au beurre noir, portant un pull bordeaux et un pantalon foncé que je ne connais pas. S'il vous est arrivé une histoire similaire ou que vous avez aperçu un mec qui ressemble à la description vous pouvez contacter le commissariat de police de Vaulx-en-Velin.Merci." »
Communiqué suite à une agression à la seringue survenue lors de la soirée du 21 mai 2022.
Solidarité encore et toujours avec les victimes.
Si nous vous adressons ce texte c'est qu'il est primordial pour notre collectif d'afficher son soutien inconditionnel envers les victimes de soumission chimique et/ou d'agression sexuelle. Quelle que soit le projet ou la nature de l'emprise (agression sexuelle, vol, semer la terreur) qui se cache derrière cette pratique, nous lutterons contre sans relâche.
Nous n'aurons pas su l'empêcher ce samedi.
S'il s'agit d'un phénomène en recrudescence depuis quelques mois ailleurs en ville et dans le monde, il apparaît important pour nous de lutter plus largement, à partir des endroits qui nous sont chers, contre tout un système de domination qui traverse toute la société.
Nous sommes d'autant plus écoeuré.es de constater que ces agressions ont eu lieu lors de soirées féministes. Si samedi dernier nous étions plusieurs à faire la fête en mixité choisie entre des personnes femmes et queer, c'était en soutien à des victimes d'agressions sexuelles. WTF Ne pas se laisser abattre, se redonner confiance
Il s'agit maintenant de restaurer la confiance, que nous ne devons jamais prendre pour acquise, que l'on s'adresse mutuellement lorsque nous nous retrouvons à GZ pour ne pas laisser gagner la peur mais nourrir vigilance et lucidité.
Il y avait déjà eu en Janvier une agression, réécrire un communiqué aujourd'hui nous saisi entre aveux de faiblesse, le dégout, la colère, l'envie de rebondir, de se défendre, de faire mieux... On reste soudé-es et on continue de se parler et s'informer.
Ce truc de seringue, cette technique prédatrice glaçante, ça fait tellement peur, ça terrorise, ça tétanise. C'est peut-être l'effet recherché d'ailleurs. Alors on en discute, toustes ensemble.
On tente de comprendre l'incompréhensible, de rassurer l'inrassurable.. on cherche des solutions. En tout cas, de se rassembler pour en parler et réfléchir à plusieurs, cela nous permet de lutter contre le fatalisme, ça fait du bien
.C'est aussi ce qu'on a ressenti ce samedi dernier après-midi, quand on s'est réuni, avec une trentaine de personnes répondant à l'appel à discussion publique autour des violences sexuelles et sexistes en soirées. Ce moment fort a été l'occasion de créer un réseau féministe de réflexion et d'entraide inter-lieux et orga autour de ces questions. Nous tenons à remercier toustes les personnes présentes, c'est notamment grâce à ce genre de moment que nous trouvons du sens à continuer à faire la fête malgré tout ça. En plus de ce réseau, d'autres initiatives et protocoles ont vu le jour depuis quelques mois:
Une boite mail ( contactgz@riseup.net) a spécialement été créée afin de recueillir des témoignages. Si vous avec vécu une situation avec laquelle vous n'êtes pas à l'aise, ou si vous y avez assisté, nous nous rendons disponible. N'hésitez pas à nous en faire part sur le moment même ou plus tard. Nous pouvons aussi être simple relais en permettant aux victimes de se contacter entre elles. Quatre personnes du collectif sensibilisées à ces questions en détiennent les codes et peuvent y répondre. Si vous avez aussi des remarques, des observations, des critiques, si vous souhaitez prendre contact vous pouvez y écrire.
Nous avons repensé l'organisation de nos soirées, particulièrement lors des tardives afin de garantir au mieux l'intégrité des personnes qui prennent part aux soirées (plus de bénévoles, rondes régulières, messages et affiches de préventions et de sensibilisations). Une première session de formation collective et obligatoire pour toute personne désirant organiser un événement festif à GZ aura lieu au courant de l'été. Ce module est dispensé par les associations serein.es (www.serein.es.org), qui lutte contre les violence sexuelles et sexistes en milieu festif, et keep-smiling (http://www.keep-smiling.com), qui milite pour la prévention et la réduction des risques en milieu festif.
On a beaucoup débattu sur le maintien ou non des tardives à venir, plusieurs pistes ont été évoqué autour de l'adaptation des horaires, du renforcement des protocoles de sécurités. Il a été décidé que les soirées de vendredi (Fiesta Party) et de samedi (Soutien à l'Ukraine) seront maintenues avec l'installation d'un point dédié avec un équipe permanente jusqu'à la fin qui s'assureront que les personnes qui quittent les lieux soit conscientes et savent rentrer chez elles.
Nous avons conscience que ces phénomènes d'agressions, sont très compliqués à endiguer, qu'ils peuvent détruire des personnes et saper l'envie d'ouvrir nos portes aux soirées. Néanmoins nous gardons l'espoir de pouvoir continuer de promouvoir des moments, parmi lesquels des moments de fête, au travers desquels nous tentons ensemble de transformer notre rapport au monde.
ON RESTE ENSEMBLE !
N'hésitez pas à nous faire parvenir, vos conseils, critiques ou observations. Merci pour votre attention et pour le soutien jusqu'à présent.
Première semaine d’installation dans l’espace expo, en mode : wtf toute cette place coeur coeur coeur. Koji a posé ses pianos et Ju a commencé le travail de documentation photo. Joie. Avoir des murs pour accrocher les fringues, de quoi bouger, placer les tissus, prendre quatre heures pour coudre dans un coin en écoutant du drone, c’est mourir vivre un peu.
ALORS.
On aura sûrement 12 nouvelles pièces début juin et ptet je mettrais des robes de la collec précédente, juste parce que ça me fera un bien fou de les montrer en mouvement à des gentes qui les ont jamais vues. Et ça me fait peur et c’est ça la mode : la trouille tout le temps que tout se pête la gueule, que les robes tombent en morceaux, que ce soit juste MOCHE. Mais hein, le désespoir, ça permet d’avancer.
En parlant de montrer : on a fixé la date pour la sortie de résidence / thé dansant - ce sera le vendredi 3 juin dans la soirée : on y verra des robes, une perf de fitting live par bri et koji, et d’autres suprises. On fera d'ailleurs un premier proto de fitting live ce jeudi 12 mai à Mimesis, ce sera expérimental af. Koji jouera derrière ses plus grands tubes, alors réserve ta soirée.
Sinon : ici, il fait beau, semaine semi-canicule en mode crop-top de saison. gz c’est merveilleux, tout est super tout va bien j’écris ces ligne depuis un partage de connexion qui refuse absolument totalement de nous partager quoi que ce soit. Le centre commercial de vaux en velins est depressing mais hey, y a des épingles à nourrices pas chères à carouf.
Si vous avez envie de venir nous aider à coudre, de montrer vos pièces, de défiler le 3 juin, ou juste de venir nous tenir compagnie entre shlag et sublime, venez.
La météo annonce 30 degrés ce mercredi.
Bonne nouvelle : dans l’espace expo, il fait FRAIS.
Écrit par princesse parking & les schlagoss magiques
Si jamais vous zonez sur la terrasse de bois en ce moment vous allez sûrement croiser de grosses abeilles noires à reflets bleues, qui sont assez impressionnantes.
Ce sont des abeilles charpentières, les plus grosses abeilles d'Europe, parfaitement inoffensives alors ne les tuez pas !
Elles ne vous attaqueront pas.
On constate aussi la présence de rouge-queues, des passereaux aux jolis cris, d'un merle ou deux, d'une sacrée colonie de pies qui nichent dans le grand pin ou dans la haie qui borde le parking, vers là où se trouve le camion sauvage gézédien en ce moment.
D'ailleurs si vous vous demandez ce que c'est que ce grand arbre à droite du portail quand on rentre eh bien sachez que c'est une élanthe, Mother Elanthe, taille adulte beau bébé.
En fait ça s'écrit ailante mais on s'en branle car c'est une plante méchante.
Son autre petit nom c'est "the ghetto palm", le palmier des ghettos, car ça aime bien pousser dans la zone.
Autour de la porte d'entrée du hangar qui mène aux locaux et à la cuisine catering il y a deux sureaux, eux on les appelle les "suzerains des ruines" ou "princes des décombres".
Leurs fleurs sont délicieuses en beignets, et leurs fruits font de bons sirops, des encres, etc.
On s'est pas motivax l'année dernière mais cette année vers mai-juin vous m'entendrez sûrement hurler en tombant de l'échelle où je me serais juchée pour récupérer ces délicates fleurs blanches au léger parfum de vanille afin de les PLONGER DANS L'HUILE BOUILLANTE.
Devant la bibliothèque au printemps prochain il y aura des rangées de dahlias.
Peut-être que l'artichaut sauvage refleurira cet année, ou que d'autres viendront amenés par le vent.
Les bulbes d'iris plantés à l'arrache donnent de belles fleurs violettes.
Le violet des fleurs de ciboulette ne va pas tarder, en attendant je croque dans les bourgeons saveur ail level hardcore à chaque fois que je peux, ça laisse une haleine à tuer un poney pendant trois heures, j'évite d'aller à l'hippodrome durant ce temps.
Et les fraisiers parsèment les bacs de blanc et de jaune promettant de colorer nos lèvres en rouge jusqu'au mois d'aout.
Les primevères plantées en gueule de bois quelconque le printemps dernier et dont personne ne s'est jamais occupé ont repoussé, ça m'a fascinée.
Je suis restée longtemps devant ce petit bout de velours coloré si incongru dans cet océan de béton goudron rouille terre au plomb, l'impression tenace au ventre que plus je le regardais et moins j'avais peur de la mort.
Ou plutôt que plus je le regardais moins j'avais peur de la vie.
Comme je sombrais dans le sentimentalisme je suis partie m'ouvrir une bière et la boire sur le parking, j'ai avalé une grande rasade, c'est là que j'ai distingué de l'animation dans le ciel.
Il y avait trois milans qui se coursaient sous le soleil, triangle nuptial gracieux et brutal, j'ai baissé la tête pour roter ma gorgée de bière et là il y avait une bagarre de lézards, l'un d'eux n'avait que la moitié d'une queue, ils apparaissaient et disparaissaient dans les fissures du muret, j'ai fini ma bière et versé les dernières gouttes sur le bitume en remerciant je sais pas qui exactement, moi d'être là peut-être.
Écrit par l'une des sensations les plus éloignées de la mort qu'il soit donné de ressentir
La parhélie désigne un phénomène atmosphérique trompant la vue lié au phénomène de halo solaire, ça donne à voir deux petits soleils, ou échos de soleils de part et d'autre de l'astre véritable.
C'est ainsi qu'Aetheral Arthropod & Séraphim ont choisi d'appeler leur album.
Cela semble être la façon dont nos deux compères ont voulu évoquer les futurs non-advenus. Tout cela bien-sûr dans la mesure qu'implique l'utilisation de référence biblique,ou de la mythographie angélique.
Je l'ai écouté en entier, délicatement ivre dans le métro qui défilait : c'était une sacrée aventure.
Après une journée ménage de printemps à respirer des vapeurs de substitut d'acétone, semblait se dérouler, à travers ma fatigue anesthésiante, l'agitation des problèmes de la vie moderne comme :
- l'exponentialité du phénomène fasciste dans une société en voie de fragmentation avancée, et le fait de participer et d'avoir participé malgré tout à cette fragmentation en choisissant "le diy" plutôt que des carrières plus nobles. - les comptes de colocation compliqués et tout ce que l'argent sanctionnent des rapports humains dans un monde qui atteint une arête de sa technologisation exagérée. - savoir si l'amour tel qu'on l'a théorisé jusque là est encore possible ou même simplement souhaitable. - est-ce qu'apprendre la culture du bonsaï serait un atout dans le long patatras d'Histoire qui reste encore à vivre ? ou est-ce simplement être vaguement hanté d'un imaginaire et affect de nostalgie induit par des films d'il y a 40 ans ? - pandémie ou pain de mie ?
Composé sur deux ans entre la Galice et New York, sortie sur le label cairote ANBA, c'est une salve condensée mêlant extratone, growl comme les gens du métal, de quelque chose que je qualifierait d'illbient et de biblically accurate sound design délicatement brutal.
Séraphim l'a écrit après avoir échappé à la mort PUIS s'être fait voler son ordi avec tous ses projets dedans. Æthereal Arthropod est aussi responsable de quelques unes des saillies deconstructed-post-post-post que j'ai préféré dans mes égarements sur Soundcloud ses dernières années.
C'est le genre d'album qui soulève pas mal la question de comment, en tant que lieu "DIY-DIT" issue des modes d'organisations ayant émergés avec divers mouvements parmi lesquels l'underground punk / indé / autoproduit / ce que tu fais, on se positionne avec l'émergence de paradigmes de productions, de vie, et de parcours de la musique entre les cerveaux, les corps, (leurs appendices organique ou sur circuits imprimés ..) qui n'a plus grand chose à voir avec une existence où le mode de la tournée est la moêlle épinière des façons qu'on a de s'exposer à des musiques hors du commun / impossibles / singulières, dans l'espoir ou l'envie inconsciente d'élargir nos perceptions ou du moins leur spectre.
Il n'y a pas de réponse simple à cette question, je viens de prendre une écoute assez dense et pourtant extrêmement rapide. Je ne sais pas si à l'âge des missiles à réputation hypersonique, l'homo sapiens maitrise encore quoique ce soit et si oui ce que moi je peux maitriser pour le meilleur dans cela, mais je ne peux nier le sentiment de paix que discuter avec mes semblables, ami.e.s et affinité.e.s et l'écoute de cet album de musique violente me procure et m'a procuré.
"Hey girls!! Pour Sound Love Studio, je serais à la recherche d'une Ingénieure du son studio capable d'utiliser ProTools et de maîtriser l'enregistrement. Il s'avère que le studio est souvent disponible pour d'autres projets mais qu'avec mes tournées et tout il n'est pas utilisé à son maximum.
Il y aurait surtout de l'enregistrement de rap à faire (surtout des gars de Vaulx-en-Velin). Il faudrait savoir enregistrer des voix, utiliser auto tune et connaître les bases du mixage pour pouvoir rendre un rendu assez rapidement à la fin des sessions. Mais ça pourrait être bien d'avoir quelqu'une pour m'aider lors de plus grosses sessions d'enregistrement.
Bien sûr ce serait rémunéré en mode 50/50 (moitié pour le studio moitié pour l'ingénieure du son).
Ça ne représente pas une charge de travail démentielle pour le moment mais ça peut être l'occasion pour quelqu'une de commencer, je serais bien sûr là pour accompagner et m'assurer que ça se passe bien au début.
Il y aurait aussi bien sûr possibilité d'amener d'autres projets sur la base du même deal, quand le studio est dispo.
Avec moins de 1% d'ingés son femmes dans ce milieu j'ai envie de sponsoriser la venue des femmes aux commandes du studio d'enregistrement donc no cis boys please. Bien sûr femmes cis trans et non binaires bienvenues.
N'hésitez pas et contactez moi sur insta @anotineee
Compilation de l'Eastbloc Sound en solidarité avec l'Ukraine, la pochette est la reprise d'une oeuvre de Maria Prymachenko détruite avec tout un musée le 27 février 2022
"The artwork for this compilation is an homage to Maria Prymachenko. On February 27, 2022, during the Battle of Ivankiv an approximated 10-25 original works of Prymachenko were destroyed in the Ivankiv Historical and Local History Museum. To express our solidarity, the artwork depicts the creature from Prymachenko's 1978 painting: "May That Nuclear War Be Cursed!"