Bien qu'aujourd'hui encore en cryostase, le webzine grrrndzero est toujours là. Il reprend des forces et pourra bientôt battre la campagne comme un fier animal béat courant après ses nouvelles passions éphémères.

La section imagerie rassemble principalement les vidéos de concert de concerts passés. Le plan est de développer un peu cette zone. Qui sait la webdoc-fiction-témoignage-interactif-big-data sur la vie quotidienne de Grrrnd Zero « Tout pour La Cause rien pour les Autres - saison 1 : Crust beer et lingerie fine » sortira peut-être un jour. Et pourquoi pas un live stream de nos sessions cuisine ou du chantier ?

On va essayer de rassembler des liens à la cool dans cette section là aussi. Des sites qu'on aime bien, des projets qu'on jalouse, des trucs à lire à notre place, des images rigolades, ce genre de choses là.  

Les archives chaos sont les archives de TOUT le site depuis les début de gz, par ordre de publication.
Quelques trucs se sont peut-être perdus entre les différentes version du web, mais sinon on archive méthodiquement et tu peux tout explorer.

 

 

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Les pieds dans les oreilles

hop, petite playlist autour de quelques formations féminines, plus un extrait live gz  :

 

US Girls - A day at the race. US Girls c'est le projet de meghan, jeune américaine qui nous a envouté le temps d'un soir à grand guignol avec son set chant de mémé sur bande enregistrée, très à la mode ces derniers temps sur les petits labels k7 obscurs d'outre-atlantique. Ce titre est déjà dispo sur son myspace mais a l'air inédit et n'apparait sur aucune de ses 3 ou 4 releases cdr/cassette/vinyl qu'elle a déjà produit. C'est un peu plus rentre dedans que ce qu'elle fait d'habitude... Elle sera au mois de mars en tournée sur quelques dates avec Aids Wolf aux US (oui, une fois de plus, gz vous fournit des informations qui vous concernent de très près).

{audio}./imagesOLD2/stories/audio/02 US Girls - a day at the race.mp3{/audio}

 

Pocahaunted - Chains. La musique de ce duo d'américaines peut évoquer la complainte d'une chouette hagarde dans un bois scandinave. Pioché parmis la vingtaine de disques qu'elles ont sortis depuis 2006, voilà Chains, cover des ultra repris fleetwood mac. C'est issu de leur avant dernier LP sorti chez notnotfun fin 2008. Elle passeront par chez nous en juin et en live ça peux donner ça.

{audio}./imagesOLD2/stories/audio/05 Pocahaunted - Chains.mp3{/audio}

 

Aids Wolf - Live a grrrnd zero 12-05-2008. Un live gz, cette fois ci à Vaise en mai dernier (merci a nos sexysondiers pour leur bootlegs de prrestige). Les canadiens d'aids wolf, bien connus par 0, 0000000001% de la population mondiale pour leur atelier de sérigraphie Seripop, et également pour les cris de leur chanteuse freaks qui aime se déguiser en batman. Un extrait court mais énervé :  Chinese Roulette (merci à romain ITEM  pour ses chouettes photos).

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Zola jesus - Rester. Derrière ce nom intrigant se cache la performeuse nika roza danilova, qui était récemment en tournée avec Pocahaunted, et le sera bientôt avec Wet hair (l'un des nouveaux projet d'un des gars de raccoo-oo-oon). Ces références solides m'ont forcément donné envie de fureter un peu, et au final j'ai découvert cette sorte de weirdy-nowave emmené par cette mystérieuse chanteuse . C'est pas mal du tout, elle a sorti deux EP et a également participé à la compile V.A. XXperiments sur Die Stasi Records, qui a la particularité (tel Supreme Stef de S'étant chaussée) d'être dédiée aux filles (Cro Magnon, Luxury Prevention, Circuit des Yeux, Buckets Of Bile, Bird, US Girls....)

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Downloader la playlist complète

 

 

 

 

 

 

ca me passera peut-être cette nausée tenace

Le mois dernier, suite à l'apparition de dates fantasmagoriques sur internet, certains ont cru que Wavves jouerait avec Women au salon de Gerland. Les Wavves eux-mêmes ont demandé, des paillettes d'enthousiasme plein les yeux, si Women passait bien le même soir.
Bah non, la honte. Et pourtant on a essayé.
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Women est un groupe canadien dont le premier album éponyme, sorti en octobre 2008 sur Jagjaguwar (ça peut servir: va donc taper "women" tout court sur google), est assez formidable. Surtout si on l'écoute d'une traite en empruntant un quelconque moyen de locomotion - même ses propres pieds font l'affaire.
Women, donc, est une sorte de fondu enchaîné entre les canons de la pop et l'improvisation bruyante, avec parfois des intermèdes pleins d'arpèges ou de bruissements, le tout se succédant avec une insolente majesté.
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Women commence avec 'Cameras', dont les quinze premières secondes ressemblent à un choeur de cathédrale couvrant la résonnance d'un mystérieux tic tac, jusqu'à l'explosion sourde de la 16e seconde, qui entraîne n'importe quel corps doué de motricité dans des secousses rythmiques spontanées. Ca se clôt sur 'Flashlights', on dirait une espèce de free jazz qui se joue sur une péniche faiblement éclairée par des guirlandes rouges clignotantes, et le bateau tangue, et il semble s'enfoncer.
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Tout ce qui est situé entre peut rappeler les Beach Boys, voire les Mamas & the Papas pour certains titres aux harmonies passablement hippies, tandis que les morceaux plus nerveux et erratiques mélangent Velvet Underground période Nico/banane, This Heat, Sonic Youth, ou même des groupes avec un peu moins de varices, comme Deerhunter.
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D'ailleurs, dans un passé moyennement lointain, il m'est aussi arrivé d'ajouter qu'il s'agissait d'un disque "qui pourrait servir de BO à une existence déjà bien remplie, comme dans un film de Lelouch". Voilà, comme ça, ça donne encore plus envie et ça m'évite de réellement conclure.
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mp3:


cecilia

En mai fais comme tu peux

C'est au détour d'une réunion de notre éminente instance que j'ai appris de la voix de notre président que ce site où tu traines là maintenant reçoit rarement moins de 800 visites par jour, Quelle occasion inespérée de parler de plein de choses importantes comme la musique de jeunes, ses codes et les valeurs qu'elle est supposée transmettre.


Rien que dix ans plus tôt il aurait fallu écrire ces inepties dans un fanzine papier qui serait lu seulement par quelques trop rares initiés, et la musique, pour peu qu'on s'y intéresse vraiment et qu'on ait pu faire quelques heureuses rencontres, aurait circulé par le biais de K7 ré-enregistrées pour cause de disques introuvables ou tout simplement épuisés.
Adolescent, une de ces K7 usées m'aura permis en 1990 d'enregistrer une émission de Bernard Lenoir consacrée aux dix ans de la mort de Ian Curtis. Il y avait un invité qui possédait tous les disques de Joy Division. A l'époque, comme pratiquement tout le monde au lycée, je connaissais Joy Division mais j'étais loin d'imaginer qu'ils aient débuté comme un simple groupe de punk rock, avant d'être rattrapés par la production dark 80's.


Joy Division, c'était les t-shirt, les affiches et les cartes postales, plein de produits dérivés d'un groupe devenu mythique après la mort de son chanteur, un peu comme Bob Marley ou Jim Morrison mais en plus underground, une valeur sure, bien pratique pour se reconnaitre parmi les ados durant les années 80 et encore aujourd'hui, à la ville comme à la campagne.
Les fabricants de merchandising l'ont bien compris, le jeune est une cible de choix quand on lui propose des concepts rassurants et faciles à comprendre: la drogue c'est cool, la jeunesse emmerde le front national, se suicider à 21 ans ça déchire...
Une fois rangé des bécanes, l'ex-jeune pourra voter PS en toute bonne conscience, consommer sa vie d'adulte et pourra toujours considérer la musique comme un loisir, il pourra même dénigrer les initiatives des plus jeunes, prétextant que c'était mieux avant.


Les choses semblent parfois nous échapper, noyées dans la masse sous forme de divertissement, mêlant pratiques culturelles autonomes qui peuvent s'avérer rentables, évènements culturels institutionnalisés qui tournent à perte, contribuables dociles, bénévoles, professionnels, et enfin public. Reste à espérer que ce dernier, lassé d'être infantilisé, deviendra plus exigeant et actif à son tour, comme un juste retour des choses.
Aujourd'hui on a même droit à un film sur Ian Curtis. La seule chose qui nous sera épargnée c'est la reformation de Joy Division pour jouer en première partie de Laurent Garnier.
Au passage, un lien vers le fan-site de Warum Joe, un autre groupe moins connu bien que presque aussi vieux, et toujours en activité, qui ont joué ici en mai dernier.

Une pensée pour hamani qui vient de nous quitter, c'était le guitariste de straight to hell qui jouait en première partie de warum joe ce soir là.

Joy Division - Leaders of men

Le site de warum joe

Histoire d'alimenter

Histoire d’alimenter le blog de GrndZero (Gerland, 69 / France) et comme le rédac chef me presse, que j’ai pas d’idée et que le dilettantisme est de mode, me voilà contraint de présenter une Lucifer-list de mars (ou du jour plutôt) pragmatique et giboulée, coupée décalée, accrochez-vous (les moins téméraires surtout)… Nan en vrai, je suis pas en mode provoc’ là donc ça va être tout doux pour vous je pense.


Loin de ses exercices de style “Lightning Boltés” du dernier album, ce tout petit extrait de “Just a souvenir” (2008) s’apparenterait à un L’Ocelle Mare post produit, anachronique et chic.
Squarepusher devrait passer à l’Épicerie Moderne d’ici pas longtemps.

Squarepusher - Open Society.mp3

Felix Laband est Sud-Africain (d’où peut-être l’utilisation du piano à pouces… heu, cela dit des ressortissants british installés à Lyon en font un usage bien plus compulsif). Bref.
Je recommande ce morceau tard le matin, un dimanche, frais mais ensoleillé… au ptit dèj avec Anne… ou un(e) autre.

Felix Laband - miss teardrop.mp3

Un des plus beau truc qui soit arrivé à la musique pour moi… en 1983 (les contre-chants de hautbois me flanquent systématiquement la chair de poule).
Question actualité, Psychic TV sera aux Nuits Sonores : une bonne nouvelle inch’ Allah…

Psychic TV - The Orchids.mp3

Dans un post précédent, je parlais de Raymond Scott et des précurseurs géniaux de la musique électronique. Voici Jean-Jacques Perrey, né en 1929 ! Ce morceau date de 1970 et s’il vous fait penser à du Gangpol und Mit… c’est normal.

Jean-Jacques Perrey - Gossippo Perpetuo.mp3

On est ici plusieurs à penser que les Unicorns se sont juste séparés un peu trop tôt… ou pas. C’est la vie, c’est comme ça et notre besoin de consolation est impossible à rassasier… pourtant cette pop song super émo y parvient parfois (heu, je parle pour moi).

The Unicorns - ghost mountain.mp3

Un chant de pygmées du Congo pour finir. Réalisé sans trucages j’imagine… Squarepusher n’y est pour rien cette fois-ci… et pourtant.

Vocal trio - Babayek Pygmies.mp3

 

la musique officielle de la fin du monde

Si je n'avais pas croisé la route du chouette label Netlab en Angleterre, je n'aurais probablement jamais entendu parler de John Cohen, voisin sur mon disque dur de John Carpenter, John Oswald, John Cage, John Kaced... Marrant, car un mélange hybride de ces derniers donnerait sans doute un truc relativement proche du disque dont je vais vous parler.

 

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Seul dans sa chambre, John Cohen fabrique des bruits, des atmosphères qui illustreraient parfaitement un documentaire BBC Planet Earth à gros budget sur la fin du monde. Une musique à écouter seul la nuit, à la fois séquencée et terriblement organique (terriblement), dont la texture et la noirceur pourra faire pencher l'humeur hivernale de l'auditeur vers les aspects dramatiques les plus incompréhensibles de sa vie. Je préviens. Ça s'entend qu'il continue de compter les vagues post Aphex Twin, Autechre, A. Rother, Tim Hecker & Cie, qui continuent de s'échouer sur les plages de Brighton où il vit aujourd'hui. Mais pas seulement, et certains passages sont tellement chargés émotionnellement qu'à la fin de ce disque trop court, vous vous retrouverez sans doute seuls avec le genre de silence pesant que la plupart des gens semblent redouter en société.


Comment dire, c'est comme si après un grand cataclysme, on arrivait enfin à capter de rares traces éparses de vie humaine à la surface de la terre. Et là, on chercherait à rentrer en contact avec nos proches. C'est très cinématographique : écouter cette musique c'est un peu comme voir un blockbuster dans un cinéma avec plein de basses mais vraiment plein. Sauf qu'ici c'est vous qui êtes en charge d'illustrer derrière vos paupières le déluge sonore de John, l'apocalypse selon Cohen, se complaisant dans le sombre, détruisant tout en espérant. Il est un peu magnifique l'univers projeté par le cerveau de ce jeune homme de 18 ans, l'âge auquel il a enregistré ce disque.

Et je ne peux m'empêcher de trouver ça incroyable de faire un disque pareil à 18 ans. Je ne peux m'empêcher d'imaginer qu'il faudrait soit lui faire écouter quelque chose du genre "ça fait rire les oiseaux" pour lui changer les idées, soit offrir à ce petit génie une résidence à vie dans un château vide et hanté du sud de l'Angleterre, pour qu'il y enregistre beaucoup d'hymnes grandioses et autres pièces spacieuses de ce genre. Des plages sous la surface desquelles la violence serait toujours latente (des fois on dirait un orage en montagne), des prestations pour fantômes errants sur les lieux de leur malheurs. Alors qu'avec les pouvoirs dont ils sont dotés pour apparaître, disparaître et traverser les murs à leur guise - au lieu de se complaire dans le désespoir qui a causé leur fin - ils pourraient être en train de se promener dans un centre commercial à San Francisco.

Cohen, c'est le type même du génie fraîchement réincarné, ou le génie d'un type qui sait comment s'y prendre pour faire tenir la masse de notre voie lactée composée de plusieurs centaines de milliards d'étoiles à l'intérieur d'un minuscule dossier MP3. Et quand je pense que la plupart de cette masse (83%) provient de la matière noire environnante, je pense à la musique tendue, hantée de noirceur, de corps et parfois d'éclaircies de John Cohen.

- Je recommande pour écouter ce disque : http://www.twenga.fr/offre/8715/3777140449687436436.html , je déconseille ces morceaux là sur des enceintes d'ordinateur.
- Je recommande une écoute dans la rue, au casque, seul, de nuit, par temps de pluie.
- Je ne le conseille pas aux états dépressifs, même sans les basses, ni en route pour Gerland car vous risqueriez de vous perdre dans quelques rues sordides et mouillées, errant jusqu'au petit matin autour des locaux de la grande secte zéro sans jamais les trouver.

Le disque entier est téléchargeable gratuitement ici

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Et le catalogue entier de Netlab, à découvrir en téléchargement gratuit : http://www.net-lab.co.uk/audio/

Colas, la gloire, le fric et les putes

Une double page dans le libé du 28 février est consacrée à JM. Bertoyas (notre copain Colas, édité chez à peu près tous les éditeurs cools français, du dernier cri aux requins marteaux. Parfois il nous fait même des affiches aussi belles qu'illisibles, et elles sont vraiment très très belles).

 

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Page 1

Page 2

 

 

Raymondovision

 

Bon, c’est soit je deviens vieux et con, soit c’est la sagesse qui m’assaille, mais ces derniers temps il m’arrive un peu trop souvent (à mon goût) de penser : "(putain quand même) c’était mieux avant"…
Pas comme si je portais des pattes d’eph’ ou des cols en moumoute, mais un sentiment récurrent qu’aujourd’hui rien ne s’invente, tout se transforme (heu… dans le meilleur des cas)… et c’est triste.

Aujourd’hui, je vais donc vous parler du monsieur en photo, un monsieur né le 10 septembre 1908 : Raymond Scott, compositeur, inventeur et précurseur… et ça fait vraiment froid aux yeux de replacer sa musique dans le contexte des années 50. Waou, rien que d’y penser ça me donne le tournis… (imaginer que Justice sont toujours vivants et Daft Punk font parfois des concerts paraît soudain un violent anachronisme).
À cette époque, le rock’n’roll n’existait pas et les membres de Kraftwerk étaient à l’école primaire… mais un jeune premier issu d’écoles de compositions académiques alimentait déjà la B.O des folles divagations d’héroïnomanes notoires et futurs.

Quand certains se contentent de très mal faire un seul et unique truc, Raymond Scott touche à tout : superhéros de l’illustration sonore (“commercials” et jingles-radio totalement freaks) à l’aube des années 40, dans un registre jazz/music-hall, ses thèmes font l’objet d’un recyclage compulsif agrémentant les plus illustres cartoons de l’époque.

Loin de se contenter d’améliorer considérablement le quotidien de millions d’Américains, Scott expérimente, cherche et trouve les sonorités du futur. Inspirateur de Bob Moog lui-même (inventeur messianique des premiers synthétiseurs analogiques), il développe les premières machines du genre comme cet “electronium” (en photo ci dessus) qu’il met aussitôt en application, posant (avant l’heure est un euphémisme) à peu près tous les jalons de la musique électronique future, cédant bientôt à la postérité un corpus invraisemblable de pièces instrumentales défiant les lois de la chronologie (bon, pour être honnête, ils étaient deux-trois dans ce cas et de prochains posts leur seront peut-être consacrés).


N’empêche que tout est là ! De l’électronica contemporaine aux mouvances les plus expérimentales et hermétiques… comme si le monsieur avait déjà tout inventé avant les années 70 ! C’est tellement saisissant que je vous invite à aller vous faire votre idée propre sur ces plages hallucinantes, tantôt breackcore primitif , électro-ludique ou transe-noise préhistorique. Les pièces maîtresses de son catalogue sont pour la plupart rééditées.

Raymond Scott - Cindy Electronium.mp3

Raymond Scott - The Wild Piece.mp3


à écouter (en priorité) :
> Raymond Scott - Manhattan Research, Inc. [Best of - double CD] (Basta, rééd. 2000)
> Raymond Scott - Soothing Sounds for Baby [Vol. 1, 2 & 3], (Basta, rééd. 1997)

Modern Spleen

En parcourant l'espace éditeur indé à Angoulême, on rencontre de tout... du timide mais efficace stand Tanibis à celui plus imposant de L'association squatté par des Mattt Konture et autre JM Bertoyas. Parmi tous ces espaces, je suis tombé sur Modern Spleen, un journal gratuit consacré à de jeunes auteurs. L'initiative a l'air cool, j'embarque le n°1 pour le lire plus tard, parceque bon, y'a tellement de trucs à découvrir ici en un si petit week end que le temps manque cruellement.

Quelques semaines plus tard, sur la boite du grnd, on reçoit un mail de l'asso NA qui se trouve être à l'initiative de ce projet. Alors, NA ce sont quelques étudiants de l'école de bande dessinée d'Angoulême. Ils ont décidé de publier tous les 4 mois de jeunes auteurs du monde entier (17 pour ce premier numéro), et d'inclure à chaque fois un dossier central consacré à une association sociale. Leur idée, en plus de faire découvrir de futurs talents, c'est aussi de pouvoir distribuer gratuitement ce journal dans plein de lieux différents. Des librairies bien sûr, mais aussi des salles de concerts, des musées, des cinés, des théâtres... Cela permet d'élargir leur lectorat à un public bien souvent amateur du genre, mais qui n'a pas forcément le temps ou l'idée d'aller dénicher des auteurs en marge des grosses productions qu'on aperçoit en tête de gondole des supermarchés de la culture. Bon alors pour arriver à faire un journal gratos dans toute la France, faut des sponsors, des partenaires, enfin de l'argent quoi... Dans ce premier numéro, ils se font discrets, juste un petit encart en bas de la troisième page. Pas de pubs envahissantes donc, juste des cases et des bulles, des illustrations pleine page, des auteurs qui vont vous en rappeler d'autres et certains déjà plus novateurs dans le style ou les idées. La qualité de ce premier numéro est forcément variable d'une page à l'autre, enfin tout dépend des goûts de chacun, bien entendu. Le dossier central est consacré aux gens du voyage, ces nombreuses communautés mises à mal dans la plupart des pays européens depuis quelque temps.

On vous colle en téléchargement le pdf du numéro 1 pour que vous découvriez tout çà :

ModernSpleen.pdf



Et on vous annonce qu'il sera dispo en version papier tous les 4 mois à Grnd Zero Vaise ou Gerland. On devrait aussi pouvoir le trouver dans des librairies comme Grand Guignol, le Bal des Ardents et sûrement ailleurs. On souhaite une longue vie à Modern Spleen et aux bénévoles et auteurs derrière tout ça, et comme dirait un certain Robert C :  keep on truckin'.

 

http://www.na-editions.com/

modernspleen

La loi des quotas

L’autre jour, en discutant de Merzbow avec Jean Philippe, j’ai employé le terme “Gagaku”, évoquant par là même l’une des traditions musicales les plus anciennes du Japon datant du Ve siècle. Interprétée uniquement par des musiciens professionnels et virtuoses dans l’enceinte exclusive de la Cour impériale, la musique de Gagaku constitue certainement le courant le plus savant et raffiné que l’Empire nippon ait enfanté (non rien à voir avec le théâtre Nô ou Kabuki, c’est encore un autre truc).
Mon érudit d’interlocuteur n’ayant jamais eu vent de ces merveilles rarissimes (heureusement immortalisées sur sillons, notamment par l’excellent label Ocora), je m’empressais (pour une fois qu’il m’incombait d’initier ainsi le doyen… menu retour des choses), dès le lendemain, de lui faire parvenir quelques extraits indispensables et pour le moins dépaysants.

N’ayant un penchant que très modéré pour l’élitisme, je ne peux que céder à la tentation de partager ce trésor millénaire… en espérant que vos prochaines écoutes de Merzbow, Haino ou Kawabata en soient ainsi éclairées.

kishunraku no jo.mp3

seigaiha.mp3

 

 

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