Bien qu'aujourd'hui encore en cryostase, le webzine grrrndzero est toujours là. Il reprend des forces et pourra bientôt battre la campagne comme un fier animal béat courant après ses nouvelles passions éphémères.

La section imagerie rassemble principalement les vidéos de concert de concerts passés. Le plan est de développer un peu cette zone. Qui sait la webdoc-fiction-témoignage-interactif-big-data sur la vie quotidienne de Grrrnd Zero « Tout pour La Cause rien pour les Autres - saison 1 : Crust beer et lingerie fine » sortira peut-être un jour. Et pourquoi pas un live stream de nos sessions cuisine ou du chantier ?

On va essayer de rassembler des liens à la cool dans cette section là aussi. Des sites qu'on aime bien, des projets qu'on jalouse, des trucs à lire à notre place, des images rigolades, ce genre de choses là.  

Les archives chaos sont les archives de TOUT le site depuis les début de gz, par ordre de publication.
Quelques trucs se sont peut-être perdus entre les différentes version du web, mais sinon on archive méthodiquement et tu peux tout explorer.

 

 

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FUN AND INTERESTING


Mens sana in corpore sano. Souvent mal comprise (un esprit sain dans un corps sain), cette formule redevable au poète Juvenal, énoncée 65 après Jésus Christ, signifiait en réalité que l'homme, s'il est vraiment sage, ne doit demander que la santé de l'âme avec celle du corps.
Sans vouloir tirer de lien de cause à effet entre une quelconque doctrine et la musique de The Chap (à part peut-être le dadaïsme dont ils se revendiquent), je dirais que ces Londoniens tiennent un magnifique exemple d’équilibre entre questionnements cosmogoniques et bonhommie bucolique… (voir photo).



Rares sont les groupes à posséder, au rang de leurs vertus, cette modestie de rendre les choses élaborées évidentes et simples à l’écoute. Des compositions souvent complexes, maniant des rapports tels que dissonance/consonance avec sens et virtuosité, une conception intelligente du rythme (cette fameuse notion de “groove” souvent incomprise, négligée, voire reléguée au registre de l’infamie par le milieu rock’n’roll), une palette sonore allant du chatoyant lumineux au noisy rugueux, des guitares écorchées, des basses analogiques au grain expressif, des refrains catchy, un violon saturé par là, un violoncelle déchiré par-ci et hop… un chœur acapella sorti de nulle part ! Tout ça sent un peu le bricolage, le patchwork bordélique mais ça rajoute encore au charme de la musique.

(Voici deux extraits de leur premier Ep datant de 2003 puis un magnifique morceau tiré de Ham, le second album paru en 2005) :

The Chap - (Hats Off To) Dror Frangi.mp3

The Chap - I Am Oozing Emotion.mp3

The Chap - auto where to.mp3

Vous remarquerez le côté disco du second extrait… et bien ça se gâte dans le dernier album Mega Breakfast (paru ce… heu, joli mois de mai)… ça devient même très très bon ! Dancy-noisy staïle :

The Chap - They Have A Name.mp3

Et puis écoutez cet autre titre avec ses riffs de cordes cheaps et son refrain épique et exalté :

The Chap – Fun and Interesting.mp3

Plus j’écoute ce disque plus il m’apparaît telle une fourmilière alibabesque, un genre de super méga collage fantasmagorique regorgeant de détails et de références croustillantes.

Des fois, ça ressemble à du adem remixé par fourtet :

The Chap - The Health Of Nations.mp3

Tantôt à du r’n’b post-industriel :

The Chap - Take It In The Face.mp3

Ou à un genre de dada pop… enfin je sais pas bien… des fois ça ressemble à rien du tout en fait :

The Chap - Proper Rock.mp3



Bon, tout ça pour dire qu’ils ont joué à St Étienne, dans le cadre du Festival des Musiques Innovatrices, le 29 mai dernier et que Grnd Zero était partenaire de la soirée.
Sans vouloir réaliser un résumé exhaustif de leur prestation, c'est dans un élan ascético-synthétique que je qualifierais ce concert de BEAU, SURPRENANT, SPECTACULAIRE, DRÔLE et DÉPAYSANT… Afin de mesurer l'ampleur de mon enthousiasme, choisissez un objet ou une personne quelconque… appliquez lui ces 5 vertus et CONSTATEZ : si parfois 3 d'entre elles conviennent, c'est assez rare qu'elles s'appliquent les 5 à votre objet (ou personne)… c'est dire si ce groupe est passionant.
C'est également la raison pour laquelle ils joueront à Grnd Zero le samedi 1er novembre.


3 jambes 1 bigoudi

 

Barbapop est certainement l'asso qui propose les soirées au goût le plus sucré du Grrrnd. Alors quand Sebastien a commencé a me parler du projet d'éditer une revue d'illustrations regroupant quelques travaux d'artistes plus apétissants les uns que les autres, ça a forcément éveillé ma curiosité...

Lire la suite de l'article.

3jambes

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jamais un gel douche n aidera à soigner durablement ton acné

Abraham Charles Vigodah est un vieil acteur new-yorkais dont on avait annoncé le décès alors qu'il vivait toujours, un peu comme l'humaniste Pascal Sevran il y a quelques mois.

Abe Vigoda est aussi un groupe de quatre garçons de Los Angeles, d'origine chicanos pour la plupart, qui participent activement à la scène de The Smell. The Smell est la salle DIY, oecuménique et pas chère où s'investissent des groupes comme Silver Daggers, Health, Mika Miko ou No Age. Sachez qu'Abe Vigoda est le genre de chose qui, certains jours de frustration existentielle, nous suggère qu'on a meilleur compte de déménager à LA, apprendre la flûte de pan et devenir vegan.
Leur dernier album est sorti cet été, accompagné d'une pochette qui rappellera Marlon Brando à la fin d'Apocalypse Now, ou Louis de Funès dans Rabbi Jacob (ça dépend où on se positionne culturellement). Les albums précédents, Sky Route/Star Roof et Kid City, auguraient déjà quelque chose de radieux et turbulent, le premier rappellant Arab On Radar ou Old Time Relijun, le second un western mis en musique par Talking Heads.
Ainsi donc, Skeleton est le produit de trois révélations : les abe vigoda ont beaucoup écouté Turn into something (dernier morceau sur Feels d'Animal Collective), travaillé leurs arpèges chaloupés/dansants, et découvert le gel douche à la papaye. Par la force des choses, ils s'en sont inspirés pour réaliser un album qui panache joie/jubilation/félicité et dark attitude : averse tropicale avant l'arc-en-ciel (dead city waste wilderness, animal ghost), fête de la pastèque (bear face, cranes, gates) ou nuit des morts à Mexico (lantern lights, visi rings), Skeleton installe une couleur locale suffisamment palpable pour mériter l'étiquette de tropical-calypso-punk. Un peu comme des mariachis new-wave qui célèbreraient le grand Quetzalcoatl dans une liesse contagieuse.

Abe Vigoda - Dead City/Waste wilderness

Abe Vigoda - Lantern lights

Abe Vigoda - Bear Face

 

On attend encore que Pascal Sevran donne son nom à un groupe de zouk subarctique.

Le village du foot


Quatre personnes. Une ville réelle (Los Angeles). Une nation imaginaire qui donne son nom au groupe (Foot Village). Deux albums. Un passé bruyant (2 membres de Gang wizard, un de Friends Forever).

Pas de guitare, pas de clavier, pas d'ampli, pas de sample, pas de micro. Juste 4 batteries martyrisées, un mégaphone, et 4 voix portées sur les hurlements hystériques.

On dirait parfois un gang de babouins en train de détruire une usine à coups de massue tout en chantant le plaisir qu'ils y prennent. Un grand groupe, quoi, éveillant des sensations délicates comme la lobotomie, la rédemption, la punition, ou un orgasme de mammifère marin. Rien entendu d'aussi régressif et euphorique depuis, euh, longtemps (les vieux boredoms ? St jacques de lightning bolt ?).

Deux dates en france fin septembre : le salon de grnd gerland le 29, les instants chavirés (paris) le 30.

Hop, deux mp3 :
Foot Village - narc party (let's make it fucked up).mp3
(tiré de friendship nation)

Foot Village - BONES.mp3
(tiré d'un 45 tours introuvable, merci à Brian de Foot Village ne nous avoir filé le morceau)


On peut aussi regarder :





Le sourire jusqu'aux écouteurs.





Je me souviens très bien du jour où j'ai découvert 'Simbomba', enregistrement live d'Alhaji Bai Konte, grand joueur de kora né en Gambie à la fin des années 20. Je marchais de la Mulatière à la gare de Perrache, entre les camionnettes et les odeurs d'urine, j'avais pourtant le sourire jusqu'aux écouteurs et l'impression d'être arrivé de fil en aiguille vers quelque chose que j'attendais depuis longtemps.

L'enregistrement date de 1979, il dure un bon quart d'heure et il faut préciser que malgré la complexité de ce qu'on peut entendre, Konte est seul sur scène. Les différentes voies et mélodies qui finissent par émerger sont caractéristiques des polyphonies Africaines et du jeu de certains instruments comme le Ngoni du Mali ou le Mbira du Zimbabwe... Les éléments rythmiques (ou "sonailles") sont créés grâce à des anneaux attachés à une feuille de métal, elle-même fixée sur le manche de la kora. Tout ça résonne de manières différentes en fonction des accords et des combinaisons de notes jouées, créant un accompagnement rythmique bluffant (6:57).


J'avais rarement entendu quelque chose d'aussi riche, et aujourd'hui encore j'y trouve un peu de tout. Prenez par exemple un solo héroïco-guitaristique digne d'Orthrelm (6:18), un passage chaloupé à la Djengo Reinardt (9:09), une boucle à la My Bloody Valentine qui donne l'impressions de distordre l'espace temps (5:08). Prenez encore des variations rythmiques qui laisseraient les membres d'Hella médusés, un riff rock binaire qui rappelle le rock binaire (1:40), des hachures syncopées que Timbaland n'aurait pas de scrupule à sampler (13:19), des sautes de signatures élégantes (partout), ou des contre-temps aussi funky que la tek-house combinatoire de Soundhack (14:51)... Ca va, je me calme !


Konte navigue entre tradition et expérimentation en retombant toujours sur ses pattes. Chaque nouvelle écoute me renvoie à quelque chose d'autre, comme si tout ce qui m'avait nourri jusqu'à présent était là de manière latente dans le morceau et ses variations. Je ne vais pas m'attarder sur ce que cet enregistrement me fait quand je l'écoute dans de bonnes conditions. Car c'est vrai qu'il faudra un minimum d'écoute et de disponibilité pour saisir l'ampleur du jeu de Monsieur Konte. Mais si vous prenez le temps, croyez moi il va s'en passer des choses en 15 minutes, 55 secondes et 21 cordes en fil de pêche.





Dessins et plus si affinités : Marion Balac


Black Pus IV

A grrrnd zero, on aime énormément Lightning Bolt. Ces super héros de la noise nous avaient fait l'honneur de nous éclater les tympans le soir du premier vrai concert du squat rue clement marot. Alors quand l'un des deux membres sort un album avec un de ses projets obscurs, autant vous dire que cela nous excite autant que la fraîche formation d'un groupe mystérieux composé d'andrew dymond et steph.

Black Pus, c'est le projet solo de Brian Chippendale : le batteur proto post-humain des lightning bolt, mais aussi de Mindflayer, autre duo noisy de Providence (
Rhode Island US). Et quand ce garçon au doux nom de relent de boys-band 90's ne dessine pas des ninjas ou ne s'amuse pas avec 76 autres drummers-heroes de l'indie sous un pont à Brooklyn orchestré par les japonais de Boredoms, et bien il nous revient, tel le nemesis de resident evil, pour la plus grande frayeur de ton ORL et de ta psychanalyste, sur ton ampli ou sur les enceintes 2Watts de ton écran d'ordi.


Les trois premiers opus de Black Pus sont en libre telechargement (quand le site réouvrira ses portes car là il est temporairement fermé, donc je vous conseille fortement de lancer slsk pour récupérer tout ça). A l'instar de ses autres projets, on y affronte une nouvelle fois un mur du son, des structures entêtantes de batterie jouées par un junkie ultra-speedé aussi endurant qu'une pile duracell; le tout servi sur un subtil coulis de bruits et de hurlements électrifiés.

En 2008, Black Pus sort donc sur le très goûtu Diarreah Records son 4ème volet : All aboard the magic pus, qui après plusieurs écoutes assidues au casque se révèle plus accessible que ses prédécesseurs. On quitte le domaine de l'impro débridée
Avec Body on the tide, 8ème et dernier titre de l'album on croirais même entendre un chanteur indie classique, dont la basse et le chant seraient à peine sur-saturés. Pourtant tout commence avec Dream on, qui nous plonge dans une ouverture où brian testerait la resonance de ses fûts sur des rythmes caverneux. Puis arrive Land of the lost et My house is a mouse avec leur riffs et leur refrains très catchy, qui s'inscrivent directement en brute force sur ta mémoire neuronique. Le LP s'enfonce ensuite avec Juggernaut et Kharma Burn dans une battle homme/batterie sauvage, puissante et cyber-punk. Pour remonter enfin à la surface avec un The Wise Toad suivi d'un Pagan 4 President envoutants et libérateurs.

quelques MP3 :

Black Pus IV - Land of the lost.mp3
Black Pus IV - Body On The Tide.mp3
Black Pus IV - The Wise Toad.mp3




Que ce soit avec Black Pus, ou avec ton pote Brian Gibson pour les Lightning Bolt, Brian on attend ton retour au Grrrnd avec impatience !


high places et deerhunter aussi un peu à la fin


High places est un duo dont on ne sait pas grand chose, à part qu'ils viennent de brooklyn, aiment la folk primitive, existent depuis pas trop longtemps, ne sont pas en couple mais juste « les meilleurs potes », et que la fille dégage un charme timide qui doit retenir l'attention de nombreux spectateurs, qu'ils aiment ou non leur musique. A tous les coups, ils sont vegan.

En tout cas, ils sont résumables musicalement par une addition qui ressemble au fly d'un concert aussi impossible que génial :


Young Marble Giants (pop minimaliste magnifique galloise de 1980)

+

Martin Denny (« inventeur de l'exotica », un truc qui se joue avec des marimbas ou je ne sais trop quoi ; le tout déployé au bord de la piscine d'un hotel hawaïen ou l'on consomme des cocktails extravagants. RIP depuis 2005)

=

high places - head spins.mp3

high places - sandy feat.mp3

high places - freaked flight.mp3


Allez savoir pourquoi, ce mélange FONCTIONNE.










Ils joueront le 2 juin, dans le salon de grnd gerland, avec Deerhunter.

deerhunter - Like New.mp3

deerhunter - hazel st..mp3

Quelqu'un devrait écrire un truc sur deerhunter, c'est pas mal.


Bisou Bisou



We want josh back


Animal Collective poursuit sa quête de productivisme effréné (studio/tournée/studio/album solo/pause d'un mois/tournée/studio). Dernier truc à télécharger en date, le maxi "Water Curses".

Seul le morceau qui donne son nom au disque mérite d'être écouté mille fois. Le reste (trois machins jugés indignes d'apparaître sur Strawberry Jam) oscille entre l'insignifiant et le profondément ennuyeux.

Animal Collective - Water Curses.mp3

Après la période chaos bruitiste (danse manatee, here comes the indian), après les folles et magiques excursions acoustiques entre le scoutisme et la toxicomanie (campfire songs, sung tongs), après le virage pop (Feels, Strawberry Jam), voilà la nouvelle étape : la compagnie créolisation d'animal collective.




Si vous pensiez qu'ils avaient déjà franchi l'infranchissable avec Brother Sport (open up your, open up open up your...), le retour au réel risque d'être pénible. Dans Watercurses, il n'y a plus que des samplers et des voix lisses, chantées avec application, dépourvues du moindre hurlement. La composition en elle même reste bien évidemment parfaite, avec ses ruptures et ses lignes de chant toujours aussi improbables. La production, elle, risque tout bonnement d'épouvanter les Intégristes. Et d'encourager de gros coming out afro beat pour les autres (genre "et ouais les mecs, le zouk n'était pas qu'un feu de paille").

Dans le doute, on préfère se dire que le groupe responsable d'une chanson comme native belle ne peut pas avoir vraiment tort.

On imagine bien le clip : dave qui sautille en pensant à sa kristin, déguisé en petit singe, panda qui fait du surf en éructant quelques mantras bien sentis, et geologist qui tape sur des noix de coco, portant un médaillon à l'effigie de Philippe Lavil. Le tout en incrustation sur des motifs psychédéliques abstraits, à l'image de certains tshirt apparus en tournée :





Que ce soit clair, on adore ce morceau. Il rappelle un peu Tikwid (une valeur sûre, donc) dans la construction et la mélodie. On regrette juste la production des voix, trop propre, qui leur vaudra sans doute de nombreux mdr/lol sur les forums de nerds psychorigides.


Le prochain album est déjà enregistré, on ne s'inquiète pas, il saura prodiguer excitation béate et joie primitive.
Mais une division inévitable va apparaître. Des petits groupes de gens qu'on connait, avec qui on partage des kinder bueno, papote sans fin sur gmail, fume des clopes, voire habite, vont se réunir et s'entendre sur le fait qu'Ac a trahi. Ils jugeront avec sérieux et élégance que le groupe ne pourra plus jamais égaler Sung Tongs, album contenant au moins deux de leur cinq meilleures chansons.
A l'opposé, on trouve des optimistes un peu débiles, gouvernés par leur émotivité, portés par la certitude intime que les membres d'AC sont des chiens fous indomptables dont nous devons autant respecter les vêtements que les choix esthétiques. Depuis presque toujours, ils errent, sans avoir jamais l'air de trop penser aux albums précédents.


BREF.

Mais on s'interroge, normal, sur leur capacité à écrire des morceaux aussi poignants que
winters love, slippi, banshee beat ou cuckoo. Les AC sont HEUREUX (baraque au Portugal / belle famille en Islande / boulot pépère au milieu des espadons et des truites) et nous le font savoir (grâce à des mots comme "joy" ou "open"). Alors oui, c'est beau d'être gai et positif (paul mc cartney est comme ça depuis 66 ans), mais leur Dark Side nous manque. Peut être que la rédemption passera par le retour très attendu de Josh (guitariste dépressif blond, absent depuis la fin de l'enregistrement de Strawberry Jam).

Une énigme demeure : comment ces hippies crusts hirsutes au look de scientologues new age, qui il y a encore quelques années sortaient de leur lycée expérimental de Baltimore pour aller courir dans les bois en avalant des champignons, sont devenus des types parfaits, beaux, mariés, QUI SE LAVENT LES CHEVEUX ?



TROUVERAS TU TOI AUSSI L'EQUILIBRE DANS UNE SOCIETE QUI NE VEUT PEUT-ETRE PAS DE TOI ???




un futur incertain (un peu comme ta vie)



Fuck Buttons est un duo claviers/machines originaire de Bristol, la ville qui explorait avec plus ou moins d'inspiration et de codéine les notions de ralenti et de mou dans les années 90 (flying saucer attack, portishead, tricky...).
Jusqu'à très récemment, leur nom n'évoquait quelque chose qu'à une poignée de talibans du bruit. Depuis, ils ont sorti leur premier album, street horrrsing, et toute la planète indie (terme borderline qui ne veut plus trop rien dire, puisqu'évoquant autant "le dernier bjork" que le prochain black pus) s'emballe.





Mais comment être un groupe drone-noise-psychédélique et devenir une sensation hype majeure en quelques mois ?
La réponse en quatre points :

a) un dossier marketing solide (la division label du festival Atp prend en charge le disque, s'en suit un plan média imparable : pitchfork, libé, inrocks, stereogum, tout le monde pond son article).

b) savoir s'entourer (tournées avec Battles et Liars, John Cummings de Mogwai enregistre l'album, Bob Weston de Shellac le masterise)

c) être très doué.


d) injecter une forte dose de pop au coeur de la déferlante bruitiste. Ces jeunes gens ont une approche émo, physique et extrêmement directe de la musique de snob.

mélodies naïves + distorsion + nappes de synthé + rythmiques répétitives + hurlements jetés dans un micro fisher price = un truc assez excitant.

C'est parfois un peu facile, un peu vain (Ribs out, décalcomanie de black dice/liars, ou leur très limite bien que séduisant morceau dancefloor Bright Tomorrow ). On n'arrive pas trop à déterminer si ils sont innocents ou putassiers, si l'année prochaine ils joueront dans des squats de crust vegans ou dans des clubs remplis d'abrutis cocaïnés, amers et compétitifs.

Mais dans leurs meilleurs moments,

comme

Sweet love for planet earth


ou

Okay, lets talk about magic.mp3

on se dit que Fuck buttons est la version post apocalyptique de My Bloody Valentine. Genre on est à la plage avec notre ami loïc, on n'a pas dormi depuis trente heures, on fume notre soixante douzième cigarette, le jour se lève, tout est douceur et apaisement, puis sans prévenir le soleil explose et l'univers entier se consume.

Presque comme dans Deep Impact.





Fuck Buttons joue au sonic le 27 mai. Yeah.

A LA UNE

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Un arc-en-ciel planté dans le béton.

1001 chansons offertes par les groupes qui ont joué à GrrrndZero.

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VEN 19/04 Yarostan + Stories Bones Tell + Alpha du Centaure + nulajednulanula

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